Tout ce qui touche à la Personne de Jésus revêt une importance capitale pour notre foi chrétienne. Pourquoi la chair de Jésus, tout particulièrement, revêt-elle une telle importance?

De toute éternité, Jésus, le Fils éternel de Dieu, qui est dans le sein du Père, est le Verbe, la Parole Vivante de Dieu.

« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu » (Jean 1: 1).

« Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père » (Jean 1: 14).

« Personne n’a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître » (Jean 1: 18).

Le texte grec dit: « Personne n’a jamais vu Dieu; DIEU le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l’a fait connaître. »

On peut se demander pourquoi la plupart des traducteurs ont omis de traduire ce mot « Dieu » associé au Fils unique de Dieu!

Il fallait que ce soit Dieu Lui-même, en la Personne du Fils de Dieu, qui vienne S’incarner sous la forme d’un simple homme, afin de sauver l’humanité de son péché et de sa perdition.

Aucune créature n’aurait été qualifiée pour porter le péché des hommes! Aucune créature n’aurait été jugée digne de nous racheter! Aucun ange n’aurait pu recevoir l’adoration et la louange éternelles qui reviennent à Celui qui était dans le sein du Père, à Dieu le Fils unique, dont le sang précieux a été versé pour effacer tous nos péchés sur la croix!

L’apôtre Jen a bien écrit que cette Parole éternelle a été faite chair. Elle S’est incarnée. Elle devait S’incarner pour nous sauver.

Le premier Adam était un esprit créé par Dieu, et incarné dans un corps physique formé de la poussière de la terre.

Jésus, le dernier Adam, S’est donc également incarné dans un corps physique formé, lui aussi, de la poussière de la terre.

Le premier Adam avait été créé sans péché. Avant la chute, aucun péché n’habitait ni dans l’esprit ni dans le corps d’Adam.

Jésus, le dernier Adam, étant Dieu, n’a pas été créé. Etant sans péché, Il S’est incarné dans un corps physique également sans péché.

Ainsi, le corps physique de Jésus était semblable au corps physique d’Adam, avant la chute, et non à notre corps physique actuel, souillé par le péché originel.

« C’est pourquoi Christ, entrant dans le monde, dit: Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps » (Hébreux 10: 5).

Jésus, S’adressant à Dieu Son Père, dit qu’Il Lui a formé un corps.

Le fait que le corps physique de Jésus ait été « formé » par Dieu Lui-même exclut toute intervention humaine dans la formation de ce corps. Marie, la mère de Jésus, ne lui a transmis aucune hérédité humaine. Si cela avait été le cas, Jésus aurait hérité, par Marie, du péché originel dans Son corps physique.

La Vierge Marie a donc porté en son sein un enfant dont le corps avait été formé par Dieu le Père, par l’intermédiaire du Saint-Esprit. Et c’est dans ce corps qu’est venu S’incarner la Parole éternelle de Dieu, qui a été nommé par la suite Jésus, le Sauveur.

Il est donc impossible que le Seigneur Jésus ait hérité d’un corps physique dans lequel résidait une loi de péché, comme dans notre corps physique, depuis la chute.

Si le Seigneur Jésus avait hérité d’un corps physique exactement identique au nôtre, il n’aurait pas été qualifié pour porter nos péchés dans Son corps sur le bois. Comment un corps déjà souillé par une loi de péché aurait-il pu porter le péché de l’humanité?

Il fallait donc que le corps de Jésus soit absolument pur de toute loi de péché. C’est ce que la Parole de Dieu nous confirme:

« En effet, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit » (Romains 8: 2-4).

La chair de Jésus était « semblable » à la nôtre. « Semblable » ne signifie pas « identique ». « Semblable à… » signifie « à la ressemblance de… »

La chair du corps de Jésus ressemblait à la nôtre, en ceci qu’elle était composée de tous les atomes physiques qui composent notre propre corps. Mais ces atomes physiques ne comportaient aucune trace de péché.

C’est donc une erreur grave que d’affirmer que la chair de Jésus était identique à la nôtre. Cela démontre une incompréhension profonde de l’oeuvre du salut opérée par le Seigneur Jésus dans Sa chair sur le bois.

Si la chair du corps de Jésus avait été identique à la nôtre, cela signifie que Jésus nous aurait rachetés, non pas en portant nos péchés dans Son corps sur la croix, mais en ayant une victoire permanente sur la loi de péché qui aurait été présente dans Son corps.

Il Se serait, en quelque sorte, comporté en permanence comme un Chrétien qui aurait constamment marché par l’esprit, en résistant victorieusement à toutes les sollicitations de sa chair de péché.

Ce n’est pas cela que nous révèle la Parole de Dieu.

Pour être jugé digne de porter dans Son corps, sur la croix, le péché du monde et toutes ses conséquences, le Seigneur devait avoir un corps absolument pur de tout péché.

« Méprisé et abandonné des hommes, homme de douleur et habitué à la souffrance, semblable à celui dont on détourne le visage, nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas. Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé; et nous l’avons considéré comme puni, frappé de Dieu, et humilié. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris » (Esaïe 53: 3-5).

« Il a plu à l’Eternel de le briser par la souffrance… Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, il verra une postérité et prolongera ses jours; et l’oeuvre de l’Eternel prospérera entre ses mains. A cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards; par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d’hommes, et il se chargera de leurs iniquités.C’est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands; il partagera le butin avec les puissants, parce qu’il s’est livré lui-même à la mort, et qu’il a été mis au nombre des malfaiteurs, parce qu’il a porté les péchés de beaucoup d’hommes, et qu’il a intercédé pour les coupables » (Esaïe 53: 10-12).

« Le soir, on amena auprès de Jésus plusieurs démoniaques. Il chassa les esprits par sa parole, et il guérit tous les malades, afin que s’accomplît ce qui avait été annoncé par Esaïe, le prophète: Il a pris nos infirmités, et il s’est chargé de nos maladies » (Matthieu 8: 16-17).

« Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris » (1 Pierre 2: 24).

Comment le Seigneur Jésus aurait-Il pu porter nos péchés dans Son corps sur la croix, si Son propre corps avait été souillé par une loi de péché, comme le nôtre?

Tous les Chrétiens nés de nouveau doivent participer aux souffrances de Christ. Ces souffrances sont associées aux incompréhensions, aux persécutions, aux rejets, aux tribulations, et même à la mort que nous pourrions subir pour prix de notre foi.

Mais il y a une souffrance de Christ à laquelle nous ne pourrons jamais participer, car Il est, et sera toujours, le seul à l’avoir connue: il s’agit de la souffrance de devoir porter, dans Son corps pur et saint, le péché du monde.

C’est cette souffrance qu’Il a connue et acceptée dans le Jardin de Gethsémané, lorsqu’Il a dit:

« Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Matthieu 26: 39).

Le Fils de Dieu, étant Dieu le Fils, n’avait jamais, et en aucune façon, été en contact avec le péché. Ni Son âme, ni Son corps pur, n’avaient jamais été souillés par le moindre péché.

Et voici que le Fils de Dieu, à Gethsémané, voit s’approcher de Lui les épaisses ténèbres du péché de l’humanité. Et Il sait qu’Il doit prendre, dans Son corps, tout ce péché, afin de nous en délivrer par Sa mort.

Qui peut réaliser ce qu’a dû représenter, pour le Seigneur Jésus, le fait de savoir qu’Il devait prendre, dans Son corps, sur le bois de la croix, toute cette abomination que représentait pour Lui le péché du monde, ainsi que la mort physique qui allait en résulter?

Quelle indicible souffrance pour le Saint de Dieu!

Cette souffrance, le Seigneur Jésus l’a portée, Lui seul. Nous n’aurons jamais à la porter! Jamais le Seigneur ne nous demandera de porter le péché du monde, ni le péché de quiconque, dans notre propre corps!

Comment nous, pécheurs de naissance, pourrions-nous porter le moindre péché d’autrui, pour le racheter? Comment pourrions-nous, d’une manière quelconque, participer au rachat de l’humanité?

Seul le Christ de Dieu mérite cette gloire! Lui seul a été jugé digne de nous racheter! Et nul ne Le privera jamais de cette gloire!

Si le corps du Seigneur Jésus était sans péché, s’il n’y avait aucune loi de péché et de mort dans Ses membres, contrairement aux nôtres, comment peut-Il être écrit qu’Il a été tenté en toutes choses, comme nous?

« Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché » (Hébreux 4: 15).

Il n’est nullement nécessaire d’avoir un corps sans péché pour être tenté! Adam et Eve avaient un corps sans péché lorsqu’ils ont été tentés, et ils ont succombé, Eve, parce qu’elle avait été séduite, et Adam, parce qu’il avait choisi volontairement de désobéir.

Un être parfait et sans péché comme Adam a choisi de désobéir, parce qu’il avait été placé devant une épreuve très dure pour lui: il venait de voir son épouse bien-aimée manger du fruit de l’arbre de la connaissance. Il savait donc qu’elle venait de mourir spirituellement devant lui. Elle était perdue pour lui.

Il a dû choisir entre partager la mort avec son épouse, en perdant Dieu, ou demeurer fidèle à Dieu, en perdant son épouse chérie. Il a choisi de perdre Dieu et de mourir avec son épouse.

Les tentations auxquelles ont été soumises le Seigneur Jésus ont été de deux types. Il a d’abord été tenté en toutes choses, comme tous les êtres humains. Mais il n’était pas possible qu’Il succombe aux péchés auxquels les hommes succombent de manière courante: adultère, meurtre, vol, impudicité, jalousie, etc… Il était impossible que, dans Son âme pure, Il ait lutté, comme lutte un homme pécheur, contre la tentation de céder à de telles pulsions animales de la chair de péché, car Sa chair n’était pas une chair de péché.

Mais Il a été aussi soumis à un autre type de tentations, qui Lui sont propres, et qui ont été très réelles pour Lui, en tant que Fils de l’Homme possédant une nature parfaitement humaine, mais sans péché.

Lorsque le diable s’est approché du Seigneur Jésus, dans le désert, pour le tenter, il L’a tenté aux trois niveaux de Son corps, de Son âme et de Son Esprit. Et ces tentations étaient bien réelles pour le Seigneur.

La première tentation concernait le corps de Jésus. Après avoir passé quarante jours dans le désert sans manger, Il eut faim. Et le diable Lui dit:

« Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains » (Matthieu 4: 3).

Il est clair qu’aucun être humain ordinaire n’aurait pu être soumis à une telle tentation de la part du diable, car un être humain ordinaire ne possède pas le pouvoir de changer des pierres en pains!

La tentation était donc réelle, pour le Seigneur, d’avoir recours à Sa toute-puissance pour transformer des pierres en pains et assouvir Sa faim.

Mais le Seigneur voulait obtenir la victoire sur cette tentation en ayant recours, non pas à Sa puissance surnaturelle, mais à une arme que tout être humain peut utiliser, la Parole de Dieu!

« Jésus répondit: Il est écrit: L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4: 4).

Ensuite, le diable tente le Seigneur au niveau de Son âme. Il Le transporte sur le pinacle du Temple, et Lui demande de Se jeter en bas, en invoquant la Parole de Dieu, mais sortie de son contexte.

C’était une tentation réelle pour le Seigneur, celle de faire une exhibition publique de Sa puissance, pour impressionner les foules, toujours attirées par les miracles et les prodiges.

Mais le Seigneur a refusé de souiller Son âme pure, en ayant recours à de telles méthodes. Il savait que le coeur des hommes n’aurait jamais été touché en profondeur par un tel étalage de puissance.

La seule chose qui peut toucher en profondeur le coeur des hommes, c’est le sacrifice de la croix!

Enfin le diable tente le Seigneur Jésus au niveau de Son Esprit. Il Lui montre en un instant tous les royaumes de la terre et leur gloire, et Lui promet de les Lui donner, s’Il Se prosterne devant lui pour l’adorer.

Là encore, la tentation était réelle. Car Jésus aurait pu ainsi posséder le monde, en évitant les souffrances de la croix. Mais il n’en était pas question, car le Seigneur savait pourquoi Il S’était incarné dans la chair! Il était déterminé à faire la volonté de Son Père!

Jésus a donc bien été tenté en toutes choses, mais sans jamais commettre de péché. Il est resté l’Agneau pur et sans tache, Celui qui devait être immolé pour le péché du monde!

Il y a aussi une autre raison pour laquelle le Seigneur Jésus devait S’incarner dans la chair. Cette raison est également capitale.

Jésus S’est incarné dans la chair, parce que c’est dans Sa chair qu’Il devait racheter nos péchés, sur le bois de la croix.

Lorsque Jésus a porté nos péchés sur la croix, Son corps physique a subi la mort. Car la conséquence du péché, c’est toujours la mort. La mort physique du Seigneur Jésus est donc la preuve, la garantie absolue, qu’Il a bien porté nos péchés dans Son corps.

La seule partie de l’être du Seigneur Jésus qui pouvait connaître la mort, c’était Son corps. Et c’est pour cette raison qu’Il a dû S’incarner dans un corps de chair.

Le Seigneur Jésus, en effet, ne pouvait pas porter nos péchés dans Son Esprit, comme l’affirment à tort les partisans de la « mort spirituelle » de Jésus.

Ceux qui annoncent cette fausse doctrine de la « mort spirituelle » de Jésus annoncent un autre Jésus et un autre Evangile! Ils nient ainsi la divinité du Seigneur Jésus.

Si l’Esprit du Seigneur Jésus avait été plongé dans la mort spirituelle, lorsqu’Il a pris sur Lui le péché du monde, cela aurait été la preuve que le Seigneur Jésus ne pouvait pas être Dieu. Car Dieu ne peut jamais mourir spirituellement!

Un pécheur est un « mort spirituel, » dans le sens qu’il est coupé de Dieu, qui est la Vie éternelle.

Or jamais le Père, le Fils et le Saint-Esprit ne peuvent être coupés l’un des autres! Jamais le Dieu unique en trois Personnes éternelles ne peut connaître de « coupure » en Son sein! Le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont UN éternellement!

Jésus a été, avec Son plein accord, abandonné à la mort de la croix par le Père, mais jamais Son Esprit n’a été « coupé » du Père! En mourant, le Seigneur Jésus a d’ailleurs dit à Son Père:

« Père, je remets mon esprit entre tes mains » (Luc 23: 46).

Ainsi, la mort physique de Jésus a été suffisante pour nous racheter tout entiers, esprit, âme et corps!

C’est aussi pour cette raison que Satan et ses démons ne peuvent pas être rachetés. Car ce sont des esprits. Et, pour qu’ils soient rachetés, Jésus aurait dû porter leurs péchés dans Son Esprit, ce qui est impossible.

C’est pour cette raison que les esprits méchants ne peuvent pas supporter cette vérité de l’incarnation du Seigneur Jésus dans la chair. Ils ne peuvent même pas confesser cette vérité de leur bouche!

« Bien-aimés, n’ajoutez pas foi à tout esprit; mais éprouvez les esprits, pour savoir s’ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde. Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu: tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu; et tout esprit qui ne confesse pas Jésus n’est pas de Dieu, c’est celui de l’antéchrist, dont vous avez appris la venue, et qui maintenant est déjà dans le monde » (1 Jean 4: 1-3).

Que le Seigneur Jésus soit éternellement béni pour Son incarnation dans une chair semblable à la nôtre! Il est actuellement ressuscité dans un corps glorifié!

Bientôt, le propre corps de ceux qui Lui appartiennent, qui est encore un corps dans lequel habite une loi de péché, sera lui-même transformé en corps glorifié, semblable au Corps du Seigneur Jésus!

Nous obtiendrons ainsi la pleine manifestation de notre salut parfait, dans notre esprit régénéré, notre âme entièrement purifiée, et notre corps glorifié!

Et nous pourrons ainsi éternellement louer et adorer l’Agneau immolé, dans la Jérusalem Céleste qu’Il a préparée pour les Siens!

Source: bloghenriviaudmurat.wordpress.com