PREFACE Chers lecteurs, le vœu le plus grand et le plus sincère que je formule pour vous, est que la connaissance de ces lignes lues, non du bout des lèvres mais avec le cœur, vous fasse réfléchir sur l’incroyable puissance de Dieu manifestée en Jésus-Christ.23/01/2000

 

Maître Marie-Michèle EMOULOUNDOU

 

NB: la SANGA dont il est question dans ce témoignage est le plus important fleuve du Cameroun.

 

   Je dédie ce témoignage à :

 

   * Mon cher époux, le Docteur Jean Marc EMOULOUNDOU (Médecin – Chirurgien) dont la passion pour Jésus aujourd’hui me réjouit au zénith.

   * Nos enfants bien-aimés : Victorine, Hugues, Rodrigue, Véronique et Marietta EMOULOUNDOU

   * Ma chère collègue, Maître Christine THOUNGUI dont l’amitié m’a réconfortée et a eu un impact décisif dans ma vie.

   * Ainsi qu’à tous les bien-aimés de Jeunesse pour Christ au CAMEROUN ; en reconnaissance profonde de leur amour et de leur encouragement constants.

 

Chose incroyable pourtant vraie !

 

Née dans une famille relativement religieuse, mes parents, dès mon enfance, m’ont emmenée à l’église catholique, où j’ai été baptisée, mais sans que je connaisse vraiment Jésus-Christ. Pour moi, le baptême n’était qu ’une simple formalité. Le fait d’aller à la messe tous les dimanches, faisait partie de l’ensemble de mes devoirs dominicaux. Cependant, dans ma vie quotidienne, on ne voyait pas de différence entre ma vie chrétienne et celle du monde. Mon cœur était livré à de mauvaises pensées et à des actions contraires au bon sens.

 

Christine, ma collègue de service qui, déjà membre d’un groupe chrétien, m’invitait constamment aux réunions de prière et d’études bibliques. Mais jamais je n’avais eu l’intention d’y assister. Et comme elle n’avait cessé de me rendre visite et de me parler du Seigneur Jésus-Christ, un certain jour, elle m’a donc invitée avec beaucoup d’insistance, à une campagne d’évangélisation, tenue par Jeunesse pour Christ dans notre circonscription administrative. Pour lui faire plaisir, j’ai donc décidé d’y aller.

 

A ma grande stupéfaction, l’ambiance vécue ce jour au lieu de la croisade était formidable. Cher lecteur, c’était extraordinaire de découvrir un merveilleux groupe de jeunes chrétiens, tous rayonnants de joie chanter dans un style harmonieux, d’agréables louanges qui exprimaient l’Amour, la miséricorde et la bonté de Dieu pour l’Homme. Cette atmosphère hilare m’avait aussitôt fascinée. Certainement, ce n’était pas tout ! Pendant la prédication, Dieu m’a spécialement parlé. Tout ce qu’on a prêché en cette soirée, est tombé sur moi.

 

Subitement, j’ai senti un grand fardeau peser sur moi, et une avidité effrénée de devenir enfant de Dieu naître spontanément dans mon cœur. Mon passé a commencé à défiler devant moi. Je me suis immédiatement rendu compte que, pendant tout ce temps, je n’étais qu’une pseudo-chrétienne. Ma vie ne reflétait pas la volonté de Dieu.

Bientôt, j’ai réalisé que j’étais perdue et qu’il était grand temps pour moi de devenir chrétienne au sens vrai du mot.

 

Lorsque le prédicateur a lancé l’appel pour ceux qui voulaient recevoir Jésus comme Seigneur et sauveur personnel ; avec toute vélocité, j’ai invité le Seigneur à entrer dans mon cœur afin de me transformer complètement et de faire de moi un enfant de Dieu. Ensuite pendant que l’orateur s’était mis à prier pour moi, j’ai ressenti instantanément une joie et une paix ineffables abreuver in extenso mon cœur. Evidemment, quelque chose de fabuleux venait de se passer dans ma vie. Dès lors, mon engagement pour Christ était devenu plus que jamais implacable.

 

Néanmoins, rentrée allègrement chez moi, et comme j’en avais pris l’habitude, je me suis mise illico à parler de ma nouvelle expérience à mon époux et à mes enfants. Ces derniers avaient pris du plaisir à m’écouter. Mon mari quant à lui, était resté coi, sans dire la moindre parole. Eberluée par cette attitude, j’ai compris qu’il avait pris ombrage de mes paroles (ce qui n’avait pourtant en rien influencé ma détermination).

 

 

Cher lecteur, à ce stade, et pour la première fois dans l’histoire de notre mariage (19 ans de mariage), nos relations allaient bientôt se brouiller. C’était dommage mais nécessaire (vous le comprendrez plus bas). Au bout de quelques instants seulement, mon mari, traduisant son état d’âme, s’est donc mis à me tancer vertement. J’ai constaté par là qu’il était profondément meurtri. Au sein de cette bordée d’injures, d’insanités et d’outrances qu’il n’avait cessé de vociférer contre moi dans le but de me faire changer d’opinion, je lui ai à l’instant dit qu’il m’était impossible de rebrousser chemin quoiqu’il arrive. Ulcéré par cette réplique, il s’est mis curieusement à me battre. Chose étrange ! surtout déshonorante pour un médecin de sa carrure. Alors que j’étais complètement prostrée, tout à coup, mon mari pris la voiture et sorti ; quelque temps après, il est revenu toujours aussi furieux.

Assurément, ma parole lui restait encore sur l’estomac.

 

Tout d’ abord, il m’a demandé de lui remettre la clé de ma chambre (c’est à dire l’ une des deux clés de notre chambre dont je disposais). Malheureusement pour moi, ma clé avait soudainement disparu sans que je comprenne comment. Lorsque je lui ai dit que je ne retrouvais pas la clé, il a explosé : " Sans cette clé, toi non plus, tu ne resteras pas dans cette maison. Je t’ordonne de sortir de chez moi ! Tu ne pourras revenir dans cette maison que lorsque tu auras retrouvé ma clé. Va-t’en je ne veux plus de toi ici ! ". Odieuses paroles d’un mari ! et pourtant nous avions toujours été si proches, si amoureux que rien auparavant n’avais perturbé notre mariage. J’avais toujours été pour lui la meilleur épouse mais certainement pas cette nuit là !

 

Au juste, que s’était-il passé ? Quelle était la raison authentique de son changement radical d’attitude ? J’ai bientôt compris que le problème de clé n’était qu’un simple subterfuge, le vrai problème étant celui de mon engagement pour Christ. Où devais-je alors retrouver la clé pour regagner mon ménage ? Devant cette situation énigmatique et endolorie que j’étais, je me suis rendue tout de suite chez Christine ma collègue pour y passer la nuit. Surprise par cette arrivée tardive dans la nuit, elle m’a reçue avec beaucoup de fraternité. Je me suis mise donc à lui raconter tout mon malheur.

 

Emue par ce qu’elle venait d’entendre, elle m’a exhorter à tenir ferme et à garder toute ma confiance en l’Eternel à qui toutes choses étaient possibles. Ensemble, nous avons prié et nous nous sommes endormies par la suite. Le lendemain matin, Christine m’a emmenée voir des frères de Jeunesse pour Christ qui à leur tour m’ont encouragée par des passages bibliques dont je me souviendrai à jamais

 

   Esaïe 30-15 " …C’est dans la tranquillité et le repos que sera votre délivrance. C’est dans le calme et la confiance en Dieu que sera votre force "

 

   et Romains 8-28 " Nous savons du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein ".

 

Ils se sont mis à intercéder pour moi, pour mon époux et mes enfants, et en implorant la grâce de Dieu pour que ma clé soit retrouvée.

 

Cher lecteur, comme c’était spectaculaire cette séance de prière ! Une fois la prière terminée, Christine et moi sommes aussitôt rentrées chez elle, où j’avais finalement élu domicile. (Nous étions un samedi) Six heures plus tard, tandis que j’aidais ma collègue à apprêter le repas, un jeune homme arriva portant sur ses épaules une carpe de près de 25 Kg. L’ayant reconnu, Christine m’a dit " C’est Landry, un frère en Christ. Il est pécheur "

 

Landry, prenant la parole à son tour, me dit " Ma sœur, sois bénie en Jésus-Christ. Ecoute, cette carpe que je porte, je te la donne là gratis. Retiens qu’elle est un don de Dieu pour toi. " Sensationnel ! quelle extraordinaire générosité ! Je n’en croyais vraiment pas mes oreilles. Après le départ de Landry, nous nous sommes mises à écailler le poisson. Au bout de quelques instants, nous lui avons fendu le ventre pour le nettoyer d’avantage. De prime abord, j’ai aperçu une clé identique à la clé de ma chambre. Promptement, j’ai remarqué qu’effectivement, c’était ma clé perdue. A l’instant j’ai eu la chair de poule. Cependant émerveillée par cette prodigieuse retrouvaille, je me suis instantanément écriée : " Tiens ! Christine c’est ma clé ! la clé de ma chambre ! oui j’en suis persuadée. "

Incroyable pourtant vrai ! Ma clé dans le ventre d’un poisson !

 

Quelle aberration ! comment a-t-elle pu se trouver là ? A ce moment nous avons tout délaissé et à l’instigation de Christine, nous nous sommes engager à bénir et à glorifier le nom du Seigneur Jésus-Christ. Ensuite, nous sommes allées rencontrer des frères de Jeunesse pour Christ ; impressionnés par cette remarquable nouvelle, ils se sont mis sur-le champ à rendre des hommages à Dieu à travers des louanges et des adorations. A l’issue de cette phase de prière, ils m’ont demandé d’aller rencontrer mon mari.

 

Revigorée, par ce mystère et toute joyeuse, j’étais enfin arrivée chez moi. Mes enfants contents de ma présence à la maison, jubilait de joie. Tout à coup, mon mari étant sorti de la chambre, bien enragé, m’a brusquement demandé ce qui justifiait ma présence dans sa maison. Illico, je lui ai répondu que j’avais enfin retrouvé la clé. Sidéré par cette parole et prenant la clé que je lui avait tendue, il a à son tour constaté la véracité de cette parole. Ensuite il m’a demandé où je l’avais prise. A ce moment, je me suis mise à lui raconter la fameuse histoire de la clé dans le ventre du poisson.

A mon grand étonnement, il s’est mis à pleurer à chaudes larmes.

 

Quelques minutes après, il m’a confessé ceci : " J’ai lancé un défi à ton Dieu. Malheureusement pour moi, Dieu s’est montré vainqueur. Evidemment c’est moi qui ai jeté ta clé hier dans le fleuve et Dieu s’est aujourd’hui servi du poisson pour me montrer sa souveraineté, son omniprésence et son omnipotence. Je t’en prie, je désire moi aussi devenir enfant de Dieu comme toi ".

 

A cet instant cher lecteur j’était complètement submergée par l’émotion. C’était formidable de voir mon mari complètement brisé et déterminé à suivre le Seigneur. Ce soir, mon époux et tous mes enfants au nombre de 5 avaient publiquement pris la décision de recevoir Jésus-Christ dans leur vies. Le lendemain matin (c-à-d dimanche matin), toute ma famille et moi avions été baptisés dans le fleuve SANGA où avait été jetée la clé.

 

Aujourd’hui, mon mari, mes enfants et moi sommes enfants de Dieu au travers de l’Amour manifesté en Jésus-Christ. Cher lecteur, Dieu est capable de faire des choses qui transcendent l’entendement et l’intelligence de l’ homme à l’instar de ce qu’il a accompli dans ma vie. Puisse ce témoignage vous apporter la persévérance, l’engouement et la volonté de se donner complètement au Seigneur Jésus-Christ : Que Dieu vous bénisse.

 

Famille EMOULOUNDOU, Cameroun