Dans l’ancienne alliance, Dieu parlait aux croyants le plus souvent par des intermédiaires, prophètes, sacrificateurs ou rois. Mais, sous la nouvelle alliance, Dieu nous a parlé par Son Fils Jésus, et continue de parler à Ses enfants de l’intérieur, par le Saint-Esprit qui demeure en eux.

Dans les deux cas, Dieu a donné aux croyants une Parole écrite, la Bible, qui leur permettait, et qui leur permet toujours, de vérifier si la parole qui leur a été communiquée, par les prophètes ou par une direction intérieure, est bien conforme à la pensée et à la volonté de Dieu.

Tous les Chrétiens connaissent donc, ou devraient connaître, l’importance fondamentale de la Parole de Dieu en matière de direction divine. Toutefois, quand nous constatons les multiples interprétations, parfois opposées, de la même Bible, nous devons constater qu’il ne nous suffit pas de posséder la Bible. Encore faut-il en avoir la bonne interprétation.

C’est pour cela que l’action du Saint-Esprit est essentielle, car c’est Lui qui a été chargé de nous conduire dans toute la Vérité.

Mais, étant donné que tous les Chrétiens nés de nouveau possèdent le même Saint-Esprit, comment se fait-il qu’ils soient encore aussi divisés, concernant la connaissance de la Vérité et l’interprétation de la Bible? Toutes les dénominations chrétiennes se divisent ou s’opposent sur des questions de doctrine. Pourquoi donc tous les Chrétiens n’ont-ils pas la même compréhension de la Parole de Dieu?

Paul écrit ceci aux Corinthiens:

“Cependant, c’est une sagesse que nous prêchons parmi les parfaits, sagesse qui n’est pas de ce siècle, ni des chefs de ce siècle, qui vont être anéantis; nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu, avant les siècles, avait destinée pour notre gloire, sagesse qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue, car, s’ils l’eussent connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire. Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’oeil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au coeur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. Dieu nous les a révélées par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu. Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui? De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles. Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n’est lui-même jugé par personne. Car Qui a connu la pensée du Seigneur, Pour l’instruire? Or nous, nous avons la pensée de Christ” (1 Cor. 2: 6-16).

Tous les Chrétiens nés de nouveau possèdent la pensée de Christ dans leur esprit régénéré. Mais tous ne sont pas en mesure de la comprendre dans leur intelligence. Car seuls les hommes spirituels le peuvent.

Dans ce passage capital, Paul parle d’une “sagesse mystérieuse et cachée”, d’une connaissance divine qui est normalement hors de portée de l’intelligence humaine, mais que Dieu a décidé de révéler à Ses enfants de la nouvelle alliance, car la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ.

Dieu a préparé ces choses pour ceux qui L’aiment, et, en Christ, Il nous les révèle par Son Esprit, qu’Il a décidé de nous donner pour qu’Il demeure en permanence en nous.

Toutefois, Paul précise que ces choses spirituelles ne peuvent être comprises par “l’homme animal.” Qui est donc cet “homme animal”?

Le mot traduit par “animal” est le mot grec “psukicos,” qui signifie, “naturel, sensuel, soumis aux désirs et aux passions de la chair.”

L’homme animal est donc tout d’abord celui qui n’a pas été régénéré en Christ. Cet homme non régénéré est animé par l’esprit du monde, et il est incapable de recevoir les choses spirituelles. Pour qu’il puisse commencer à les recevoir, il faut qu’il se repente de ses péchés, qu’il se convertisse à Jésus-Christ, et qu’il passe par une nouvelle naissance.

Mais, même après être passé par une nouvelle naissance, l’homme converti à Christ ne devient pas instantanément un homme spirituel. Il peut encore rester sous l’emprise des désirs, des passions et des pensées de la chair, c’est-à-dire de la puissance de péché qui continue d’habiter dans ses membres.

C’est ce que Paul dit à ces mêmes Corinthiens:

“Pour moi, frères, ce n’est pas comme à des hommes spirituels que j’ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ. Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter; et vous ne le pouvez pas même à présent, parce que vous êtes encore charnels. En effet, puisqu’il y a parmi vous de la jalousie et des disputes, n’êtes-vous pas charnels, et ne marchez-vous pas selon l’homme?” (1 Cor. 3: 1-3).

Paul, en leur disant qu’ils sont encore charnels, ne leur dit pas par là qu’ils ne sont pas nés de nouveau. Au contraire, il leur dit qu’ils sont encore des “enfants en Christ.”

Ils sont bien en Christ, mais ils sont encore des enfants, ou des bébés en Christ. Ils en sont encore au petit lait, et sont incapables de prendre de la nourriture solide. Ils n’ont pas encore acquis la maturité spirituelle qui leur donnerait accès à la connaissance de la Vérité, et qui leur permettrait aussi de marcher concrètement dans cette Vérité.

Ainsi, nous pouvons voir que, pour les Chrétiens, l’obstacle principal à l’unité de l’Esprit, c’est la chair. Moins les Chrétiens seront contrôlés par la chair, et plus ils seront unis dans la compréhension de la même Vérité! Plus des Chrétiens deviendront spirituels, et plus ils recevront la même révélation des choses que Dieu a préparées pour nous!

C’est pourquoi la fonction essentielle du Saint-Esprit, qui demeure en nous, est de nous guider dans la crucifixion de la chair. C’est le but unique du perfectionnement des saints!

“Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l’oeuvre du ministère et de l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction, mais que, professant la vérité dans la charité, nous croissions à tous égards en celui qui est le chef, Christ” (Ephésiens 4: 11-15).

C’est en étant édifiés et conduits à la maturité spirituelle, que les Chrétiens parviendront à l’unité: unité de la foi, c’est-à-dire unité de la compréhension de la Parole de Dieu, mais aussi unité de la connaissance du Fils de Dieu.

Il est donc important de comprendre le rôle exact du Saint-Esprit dans la vie du Chrétien, ainsi que la manière dont Il veut nous guider concrètement.

Voici ce que le Seigneur Jésus nous révèle à ce sujet:

“Si vous m’aimez, gardez mes commandements. Et moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il demeure éternellement avec vous, l’Esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point; mais vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous, et il sera en vous” (Jean 14: 15-17).

Le mot traduit par “consolateur” est le mot grec “paracletos” qui signifie “consolateur, avocat,” mais aussi, dans son sens le plus courant, “quelqu’un qui est placé auprès de nous pour nous aider, nous secourir, nous assister et nous conseiller.”

Déjà, nous pouvons comprendre que ce n’est pas le Saint-Esprit qui est chargé d’accomplir l’oeuvre de Dieu à notre place, mais Il est Celui qui nous aide à accomplir cette oeuvre.

“Mais le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit” (Jean 14: 26).

La tâche essentielle du Saint-Esprit est de nous enseigner, et de nous rappeler les paroles du Seigneur Jésus, c’est-à-dire de nous rappeler la Parole de Dieu chaque fois que nous en aurons besoin.

L’apôtre Jean le confirme par ailleurs:

“Pour vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne; mais comme son onction vous enseigne toutes choses, et qu’elle est véritable et qu’elle n’est point un mensonge, demeurez en lui selon les enseignements qu’elle vous a donnés” (1 Jean 2: 27).

Cette “onction” que nous avons reçue est la présence du Saint-Esprit en nous, dès le moment où nous sommes passés par une nouvelle naissance en Christ, et tout particulièrement lorsque nous sommes baptisés, ou remplis, du Saint-Esprit.

C’est donc le Saint-Esprit en nous, et Lui seul, qui est chargé de nous enseigner toutes choses. Il nous révèle les choses de Dieu, Il nous les fait comprendre, et Il nous les rappelle.

“Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi” (Jean 15: 26).

“Cependant je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m’en vais, je vous l’enverrai. Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement: en ce qui concerne le péché, parce qu’ils ne croient pas en moi; la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus; le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé. J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera. Tout ce que le Père a est à moi; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera” (Jean 16: 7-15).

En résumé, voici comment nous pouvons définir l’action du Saint-Esprit dans la vie des Chrétiens:

- Il est l’Esprit de Vérité, qui demeure éternellement avec nous et en nous.

- Il est un Consolateur, mais aussi un Aide, un Assistant, un Conseiller. Il peut sembler étrange que le Saint-Esprit ait, auprès des Chrétiens, un rôle d’assistant et de conseiller, et non une fonction d’exécuteur principal. Cela signifie en clair que si un Chrétien ne veut pas agir, le Saint-Esprit qui est en lui n’agira pas non plus! Mais dès qu’un Chrétien agit, pour mettre en pratique ce qu’il a compris de la Parole de Dieu, le Saint-Esprit l’accompagnera aussitôt, et confirmera cette Parole, notamment par des guérisons, des signes et des miracles.

- Il est Celui qui nous enseigne toutes choses et qui nous rappelle les paroles du Seigneur. Lorsqu’il est dit que le Saint-Esprit nous enseigne, cela signifie que c’est Lui qui, lorsque nous étudions ou méditons la Parole de Dieu, nous en révèle le sens véritable. C’est aussi Lui qui nous confirme, lorsque nous entendons un enseignement apporté par un homme, si cet enseignement est bien conforme à la Parole de Dieu. Le fait qu’Il nous “rappelle” les paroles du Seigneur implique qu’au préalable nous ayons étudié ces paroles! Le Saint-Esprit ne pourra rien nous rappeler si nous n’avons pas d’abord pris la peine d’étudier la Parole de Dieu.

- Le Saint-Esprit nous rend témoignage de Jésus. Il veut centrer notre attention, non pas sur Lui-même, mais sur la Personne du Seigneur Jésus. Il veut que nous connaissions Jésus tel qu’Il est, et que nous connaissions l’oeuvre qu’Il a accomplie en notre faveur, notamment à la croix. Le Saint-Esprit prend donc de ce qui est à Jésus pour nous l’annoncer, afin de glorifier le Seigneur Jésus.

- Il est Celui qui convainc le monde entier, et donc aussi l’Eglise, en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement. S’Il donne une conviction de péché, c’est pour nous montrer qu’ensuite il n’y a que deux directions possibles à prendre: la direction de la Justice de Dieu, par la foi en Jésus-Christ, ou la direction du jugement divin, si l’on rejette le Seigneur Jésus.

- Il est Celui qui nous conduit dans toute la Vérité, notamment concernant les choses à venir, que Dieu a prévues pour ceux qui L’aiment. Le Saint-Esprit veut donc mettre en lumière tous les mensonges que Satan avait réussi à nous faire accepter. Il veut nous en débarrasser, afin que nous soyons pleinement libres de servir Dieu et notre prochain en Esprit et en Vérité. C’est toujours la Vérité qui nous affranchit.

Remarquons bien que toute l’action du Saint-Esprit peut se résumer à une action profonde dans la vie du Chrétien, consistant à le purifier de tout ce qui est mauvais, et à l’équiper de tout ce qui est bon aux yeux de Dieu, pour faire Sa volonté. Il travaille pour cela en étroite collaboration avec la Parole de Dieu, la Bible.

Le Saint-Esprit est aussi l’Assistant divin qui accompagne le Chrétien dans tous les aspects de sa vie et de son témoignage. A mesure que le Chrétien a compris la Vérité de Dieu et la met en pratique, le Saint-Esprit, qui l’a éclairé, l’accompagne dans cette mise en pratique de la Parole de Dieu, et confirme cette Parole dans la vie de celui qui la met en pratique.

En nous révélant la Vérité de la Parole de Dieu, le Saint-Esprit contribue donc puissamment à édifier notre foi. Car la foi vient de ce que nous comprenons de la Parole de Dieu (Romains 10: 17).

Comme la foi s’accompagne toujours des oeuvres correspondantes, le Saint-Esprit oeuvre aussi puissamment pour nous inciter et nous aider à mettre en pratique tout ce que nous avons compris de la Parole de Dieu.

Le Saint-Esprit ne veut pas nous donner une connaissance intellectuelle et stérile de la Parole de Dieu. Mais s’Il nous accorde une révélation spirituelle de la Parole, c’est dans le but unique que nous la mettions en pratique, afin que la volonté de Dieu soit effectivement accomplie sur la terre, comme elle l’est au Ciel!

Remarquez aussi qu’il n’est jamais écrit dans le Nouveau Testament le rôle du Saint-Esprit serait de nous donner toutes sortes de directives concrètes et précises, concernant les directions que nous devons prendre, ou les actions que nous devons entreprendre.

Il y a très peu d’exemples, dans tout le Nouveau Testament, d’interventions directes du Saint-Esprit pour indiquer à un Chrétien, à l’avance, une direction pratique à prendre.

Trop de Chrétiens perdent donc beaucoup de temps à attendre que “le Saint-Esprit leur parle” et leur dise ce qu’ils doivent faire! Ils attendent un “coup de téléphone” de Dieu pour leur confirmer ce qu’Il leur a déjà écrit dans Sa Parole!

Si nous mettions déjà en pratique tout ce que le Seigneur nous ordonne de faire dans le Nouveau Testament, le Saint-Esprit ne manquerait pas alors de nous guider dans la volonté concrète de Dieu, au fur et à mesure que nous agirions! Il nous conduit pendant la marche.

Dans l’un des rares cas où nous voyons le Saint-Esprit Se manifester pour indiquer à des disciples une direction à prendre, il s’agit là encore d’une direction très générale:

“Pendant qu’ils servaient le Seigneur dans leur ministère et qu’ils jeûnaient, le Saint-Esprit dit: Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l’oeuvre à laquelle je les ai appelés. Alors, après avoir jeûné et prié, ils leur imposèrent les mains, et les laissèrent partir” (Actes 13: 2-3).

Le Saint-Esprit désigne simplement deux personnes, appelées à accomplir une certaine oeuvre. Mais Il ne précise pas laquelle. Il n’indique aucune direction pratique à suivre. Nous voyons, par la suite, que Paul et ses compagnons ont eux-même choisi la route à suivre, les villes à visiter, et les actions à entreprendre.

Le Saint-Esprit n’est pas intervenu, sinon, parfois, pour les empêcher de faire ce qu’ils avaient décidé, parce que cela ne correspondait pas à la volonté de Dieu pour eux à ce moment-là.

“Ayant été empêchés par le Saint-Esprit d’annoncer la parole dans l’Asie, ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie. Arrivés près de la Mysie, ils se disposaient à entrer en Bithynie; mais l’Esprit de Jésus ne le leur permit pas. Ils franchirent alors la Mysie, et descendirent à Troas. Pendant la nuit, Paul eut une vision: un Macédonien lui apparut, et lui fit cette prière: Passe en Macédoine, secours-nous! Après cette vision de Paul, nous cherchâmes aussitôt à nous rendre en Macédoine, concluant que le Seigneur nous appelait à y annoncer la bonne nouvelle” (Actes 16: 6-10).

Vous pourriez dire: “Mais pourquoi le Saint-Esprit ne leur a pas donné à l’avance le plan de route à suivre? Cela aurait évité toutes ces erreurs!”

La réponse est toute simple! Si cela avait été le cas, Paul et ses compagnons n’auraient plus exercé leur libre-arbitre, et ils n’auraient pas pu mettre leur foi en action. Il leur aurait suffi d’appliquer “mécaniquement” les directives détaillées qu’ils auraient reçues avant de partir! Mais Dieu ne veut pas nous diriger de cette manière! Et d’ailleurs, nous n’aimerions pas nous-mêmes être dirigés en permanence de cette manière!

Nous pourrions dire que Dieu est un excellent “manager”! Le bon “manager” indique avec précision les objectifs généraux à atteindre, mais il laisse à ses subordonnés et collaborateurs le choix des étapes intermédiaires et des moyens à utiliser.

Le Saint-Esprit savait que le Seigneur Jésus avait déjà fixé les objectifs généraux que Ses disciples devaient respecter:

“Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde” (Matthieu 28: 19-20).

“Puis il leur dit: Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom, ils chasseront les démons; ils parleront de nouvelles langues; ils saisiront des serpents; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal; ils imposeront les mains aux malades, et les malades, seront guéris. Le Seigneur, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel, et il s’assit à la droite de Dieu. Et ils s’en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui l’accompagnaient” (Marc 16: 15-10).

Notre plan d’action général est simple et clair: aller dans le monde entier, visiter toutes les nations, leur annoncer la bonne nouvelle de Jésus, conduire les hommes à la foi en Jésus et au baptême, et leur apprendre à obéir à tout ce que Jésus nous a commandé.

A partir de là, les disciples étaient entièrement libres de choisir eux-mêmes les endroits à visiter, en commençant par leur environnement proche, ainsi que les actions pratiques à entreprendre pour atteindre ces objectifs généraux.

Et Dieu S’est alors engagé à les accompagner, et à confirmer Sa Parole, qu’ils annonçaient dans la Vérité, par les guérisons, les signes et les miracles qui doivent toujours l’accompagner.

Ce ne sont pas les disciples qui doivent suivre ou accompagner les miracles, mais ce sont les miracles qui doivent suivre et accompagner les disciples! Point de miracles pour un disciple qui ne bouge pas! Mais quand un disciple agit, en accord avec les ordres généraux du Seigneur, cela fait aussi agir le Saint-Esprit!

C’est la raison pour laquelle l’attitude de beaucoup de Chrétiens, en ce qui concerne les réveils, est souvent à côté de la volonté de Dieu.

On enseigne parfois qu’il faut prier longtemps et assidûment pour que Dieu “descende” et Se manifeste par un “réveil”. Pourtant, nous ne voyons jamais, dans tout le Nouveau Testament, aucun Chrétien prier pour un “réveil”. En revanche, il est bien écrit:

“Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et Christ t’éclairera” (Ephésiens 5: 14).

Un réveil ne dépend donc pas d’une sorte d’action souveraine et arbitraire de Dieu, qui déciderait un jour d’aller visiter tel endroit de la terre, pour S’y manifester par des conversions et des miracles. Les passages où il est demandé à Dieu de “Se réveiller” ne concernent que l’Ancien Testament.

Mais un réveil, dans la nouvelle alliance, dépend avant tout de notre propre décision de nous réveiller nous-mêmes, et de réveiller ensuite ceux qui nous entourent.

Un Chrétien réveillé transmet toujours un réveil spirituel autour de lui. Et il ne tient qu’à nous d’être réveillés, ou de dormir spirituellement!

Quand les Chrétiens dorment, Dieu donne aussi l’impression de “dormir” Lui-même! Mais si Dieu donne cette impression, c’est parce que les Chrétiens qui dorment, et qui ne font pas grand-chose pour obéir aux directives du Seigneur Jésus, ne permettent pas à Dieu de Se manifester, de les accompagner, et de confirmer leur prédication par des signes et des miracles!

En quelque sorte, en priant longtemps pour un réveil qui tarde à venir, nous rendons Dieu responsable de ne pas Se manifester avec puissance, alors que ce sont les Chrétiens qui sont responsables de cette apparente inactivité du Seigneur, par leur propre paresse, leur propre inactivité, ou leur propre désobéissance.

Au lieu de prier longuement pour un réveil, si les Chrétiens mettaient immédiatement en pratique les quelques vérités bibliques qu’ils ont pu apprendre, ils ne tarderaient pas à voir Dieu Se manifester, et à confirmer Sa Parole de toutes les manières possibles!

N’oublions donc pas que le Seigneur, dans le cadre des directives générales qu’Il nous a déjà données, nous laisse une entière liberté d’action. N’attendons donc pas que le Saint-Esprit nous parle à l’avance, pour nous dicter en détail toutes les actions concrètes que nous devrions accomplir. Décidons d’agir, en obéissant aux directives qui nous sont déjà données dans la Bible, et le Saint-Esprit nous accompagnera et nous guidera.

Le Saint-Esprit interviendra certainement pour corriger nos projets, s’ils n’entrent pas dans la volonté de Dieu, sur tel ou tel point précis. Mais Il nous dira rarement à l’avance ce que nous devrons faire. C’est à nous de décider et d’agir par la foi.

Nous est-il donc nécessaire de prier le Seigneur, avant d’entreprendre la moindre action, pour savoir si nous sommes bien dans Sa volonté?

Bien entendu, il n’est pas mauvais de prier ainsi. Mais il n’est pas nécessaire de le faire systématiquement, si nous avons déjà dit à Dieu, une fois pour toutes, que notre seul désir, c’est de Lui obéir en toutes choses. Nous n’aurons pas besoin de le rappeler au Seigneur avant de prendre une décision. Dieu sait que nous voulons Lui obéir.

Nous devons déjà savoir si ce que nous allons décider et entreprendre est bien conforme au cadre général que le Seigneur, dans la Bible, nous a déjà fixé. C’est pourquoi Dieu nous demande d’étudier Sa Parole.

Et ce cadre général pourrait se résumer, encore plus simplement, de la manière suivante: “Aime Dieu, aime ton prochain, et fais aux autres tout ce que tu aimerais que l’on te fasse!”

Jean a écrit:

“Si nous gardons ses commandements, par là nous savons que nous l’avons connu. Celui qui dit: Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui. Mais celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui: par là nous savons que nous sommes en lui” (1 Jean 2: 3-5).

Si nous aimons Dieu, nous commencerons par garder Sa Parole et lui obéir! Nous comprendrons alors, en étudiant Sa Parole, que Dieu a fait de nous de nouvelles créations exactement à Son image, qu’Il nous a donné une pleine victoire sur le péché, la chair, le monde et Satan, et qu’Il nous a rendus parfaitement capables d’aimer Dieu, d’aimer notre prochain comme nous-mêmes, et de faire aux autres tout le bien que nous aimerions que l’on nous fasse!

En conclusion, nous devons nous débarrasser d’une fausse conception très répandue, concernant la manière dont le Saint-Esprit veut nous conduire. Il ne veut pas nous conduire en nous dictant à l’avance tout ce que nous devons faire. Mais Il veut nous conduire dans la compréhension de la Parole de Dieu et de la Vérité. Il veut nous conduire dans la crucifixion de tout ce qui est encore charnel en nous. Il veut nous conduire à la maturité spirituelle. Il veut nous conduire en nous montrant quel est l’équipement spirituel que nous avons reçu en Christ. Il veut nous conduire en nous rappelant la Parole de Dieu, au moment où nous en avons besoin, afin de pouvoir vaincre le malin et détruire toutes ses oeuvres.

Dans tout le Nouveau Testament, il n’y a que trois passages où il est mentionné que le Saint-Esprit “conduit.”

“Jésus, rempli du Saint-Esprit, revint du Jourdain, et il fut conduit par l’Esprit dans le désert, où il fut tenté par le diable pendant quarante jours” (Luc 4: 1-2).

C’est au cours de cette expérience que Jésus, tenté par le diable, a eu l’occasion de le vaincre, en utilisant uniquement la Parole de Dieu comme arme.

Il ne sera de même pour nous. Le Saint-Esprit pourra donc nous conduire dans certaines expériences de “désert”, lorsque nous serons remplis de l’Esprit, où nous serons mis à l’épreuve par le diable. Nous pourrons alors compter sur le Saint-Esprit, qui nous rappellera immanquablement les Paroles de Dieu qui nous seront nécessaires pour vaincre le diable dans chacune de ces épreuves.

“Ainsi donc, frères, nous ne sommes point redevables à la chair, pour vivre selon la chair. Si vous vivez selon la chair, vous mourrez; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez, car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu” (Romains 8: 12-14).

Le contexte de ce passage capital nous montre que c’est le Saint-Esprit qui conduira tous les fils de Dieu à la crucifixion de la chair, et non pas à l’exécution de directives pratiques qui nous seraient révélées à l’avance.

C’est l’Esprit de Dieu en nous qui nous apprend à “faire mourir les actions du corps,” afin que nous apprenions à marcher par l’esprit, et non plus par la chair!

En effet, le Seigneur sait qu’un Chrétien spirituellement mûr, dont la chair est crucifiée, et qui marche par l’esprit, prendra toujours des décisions qui sont conformes à la volonté de Dieu.

“Je dis donc: Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez. Si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes point sous la loi” (Galates 5: 16-18).

Là encore, le contexte nous indique clairement que le Saint-Esprit nous conduira à la crucifixion des oeuvres de la chair, et à l’apprentissage de la marche par l’esprit.

Nous ne pouvons donc pas utiliser ces trois passages pour affirmer que l’Esprit de Dieu nous conduira en nous révélant à l’avance, dans toutes les situations de notre vie pratique de tous les jours, tout ce que nous devrons faire.

Certes, c’est bien le Saint-Esprit qui va nous conduire dans notre vie de tous les jours, mais ce sera une conduite par la foi, et non par la vue.

En d’autres termes, ce sera d’abord à chacun de nous de s’assurer que nous nous sommes bien consacrés, une fois pour toutes, à faire la volonté de Dieu, telle qu’elle nous est d’abord révélée par la Parole de Dieu. Ce sera ensuite à nous d’accepter de crucifier la chair en nous, et d’apprendre à marcher par l’esprit.

C’est cette entière consécration à vouloir faire la volonté de Dieu qui nous permettra d’être certains que le Saint-Esprit ne nous laissera jamais nous égarer en dehors de Sa volonté.

Nous devons avoir la foi que le Saint-Esprit nous dirigera fidèlement, quelles que soient les décisions que nous prendrons.

Si les décisions pratiques que nous avons prises sont conformes à la volonté de Dieu, le Seigneur nous laissera aller dans la direction que nous avons choisie.

Mais si Dieu voit que nous avons décidé quelque chose qui ne cadre pas avec Sa volonté pour nous à ce moment précis, nous pourrons alors compter sur Lui pour qu’Il nous le fasse savoir, d’une manière ou d’une autre, ou qu’Il nous arrête sur cette voie.

Cela ne signifie pas que, parfois, le Seigneur n’interviendra pas pour nous dire, à l’avance, ce que nous devrons faire. Dieu le fera s’Il le juge nécessaire, comme Il l’a fait par exemple pour le disciple Ananias, en lui demandant d’aller trouver Paul à Damas. Mais ce sont des cas exceptionnels. De manière générale, ce sera à nous de décider de ce que nous aurons à faire, et Dieu nous accompagnera pour confirmer Sa Parole.

Nous avons le droit de croire que Dieu inspirera toutes nos décisions, mais nous pourrions quand même nous tromper. C’est pourquoi Dieu interviendra, en cas de besoin, pour nous rétablir sur le droit chemin, pourvu qu’Il sache que nous voulons Lui obéir.

Une telle attitude doit nous rassurer, et aussi nous permettre d’éviter d’être passifs. Elle nous responsabilise. Elle nous entraîne à agir, et à prendre des initiatives conformes à la volonté générale de Dieu, telle qu’elle est d’abord exprimée dans Sa Parole. Et c’est ce que Dieu désire: nous faire grandir, nous faire mûrir, et nous apprendre à nous comporter comme des fils, et non comme des esclaves, ou de simples serviteurs, comme sous l’ancienne alliance, lorsque les croyants étaient maintenus sous le joug de la Loi.

En effet, un serviteur doit toujours obéir à tout ce que lui dit son maître, dans le moindre détail. Mais, une fois qu’il a accompli tout ce qu’on lui a demandé, il reste quand même un “serviteur inutile” (Luc 17: 10).

Tandis qu’un fils va au-delà de ce qui lui est demandé. Il prend lui-même toutes les initiatives qui lui semblent justes, afin de plaire à son père! Il connaît tous les désirs de son père, et il cherche à les satisfaire, avant même que son père ne les exprime!

Quelle grâce nous est accordée là par le Seigneur! Il n’a pas voulu faire de nous de simples marionnettes qu’Il aurait pu manipuler à Sa guise! Mais Il a voulu faire de nous des fils et des filles de Dieu, mûrs et responsables, qui connaissent la pensée de leur Dieu, et qui savent prendre les décisions qui correspondent à Sa volonté! A Lui toute la gloire en Jésus-Christ!