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Les œuvres de la chair se manifestent trop souvent dans l’Eglise. C’est la chair qui est la grande responsable de la plupart des problèmes des Chrétiens. Si nous voulons marcher par l’esprit, il ne nous suffit pas de connaître notre héritage en Christ. Il faut aussi savoir repérer et éliminer toutes les manifestations de la chair dans notre vie.

Si les Chrétiens comprenaient réellement à quel point la chair est haïssable, ils feraient tout pour se débarrasser de son influence tyrannique ! L’un des objectifs de cet article est de vous faire bien comprendre quelle est la vraie nature de la chair, afin que vous soyez sérieusement motivés à ne plus la laisser vous contrôler.

Nous vous rappelons tout d’abord que, dans la Bible, le mot “chair” peut avoir deux définitions bien distinctes. La “chair” peut désigner simplement notre corps physique. Ou elle peut désigner la puissance de péché et de mort qui est fixée dans notre corps physique.

Par exemple, Paul écrit aux Galates :

“Je veux, en effet, que vous sachiez combien est grand le combat que je soutiens pour vous, et pour ceux qui sont à Laodicée, et pour tous ceux qui n’ont pas vu mon visage en la chair” (Colossiens 2 : 1).

Il est évident que le mot “chair” désigne ici son corps physique. Ou encore, quand Paul dit aux Philippiens :

“Je suis pressé des deux côtés : j’ai le désir de m’en aller et d’être avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur ; mais à cause de vous il est plus nécessaire que je demeure dans la chair” (Phil. 1 : 23-24).

Paul ne disait pas qu’il voudrait rester “dans la puissance de péché” ! Mais il parlait de la nécessité qu’il ressentait de demeurer dans son corps physique, pour édifier les Chrétiens.

Depuis la chute, la mort est entrée dans le monde, c’est-à-dire dans l’humanité. Cette mort s’est étendue dans toute la nature humaine, qui est actuellement complètement contrôlée par cette puissance de rébellion et de péché qui s’appelle “la mort.”

Un Chrétien possède un esprit nouveau, que Dieu a créé en lui au moment de sa conversion. Cet esprit nouveau est créé “selon Dieu, dans une justice et une sainteté que produit la vérité” (Eph. 4 : 24).

Notre esprit régénéré en Christ échappe donc à la puissance de péché et de mort. Mais celle-ci n’est pas complètement éliminée de nous. Elle demeure attachée à notre corps physique. C’est pour cette raison que Paul, en particulier, appelle “chair” cette puissance de péché qui demeure dans nos membres physiques.

Toutefois, si nous ne pouvons pas être encore libérés de la présence de cette puissance de péché dans nos membres, nous pouvons être libérés de son influence et de son contrôle, si nous recevons la révélation de la croix, et si nous apprenons à marcher par l’esprit.

Nous avons déjà abondamment parlé de ce thème dans d’autres articles. Dans l’article présent, nous voulons décrire en détail quelle est la vraie nature de la “chair de péché,” afin de motiver davantage tous les Chrétiens à en être débarrassés.

La chair n’est pas une “influence” neutre.

La chair n’est pas une “force neutre,” une simple “influence négative” qui nous entraînerait spirituellement vers le bas, comme le ferait la force de la gravitation sur le plan physique. La gravitation n’est pas une force personnalisée, qui peut réfléchir et penser. Tandis que la “chair de péché” est une puissance spirituelle, capable d’avoir des pensées, des émotions, des désirs et des passions. Voici ce que dit l’apôtre Paul :

“Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux” (Gal. 5 : 17).

“Nous tous aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres” (Eph. 2 : 3).

“Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs” (Gal. 5 : 24).

“Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n’obéissez pas à ses convoitises” (Rom. 6 : 12).

Il est clair que la “chair de péché” possède des désirs, des passions, des convoitises, des pensées, et des volontés, qui sont tous en opposition avec les désirs, les pensées et les volontés de Dieu.

La “chair de péché” possède donc une personnalité mauvaise, capable de réfléchir, de penser, de vouloir, et d’éprouver des passions et des désirs. Dans Romains 6 : 12, Paul désigne même la chair de péché sous le simple terme de “péché” personnalisé. Ainsi, “chair” et “péché” sont deux termes interchangeables dans le vocabulaire de Paul. Il sait que la “chair” est une puissance personnelle mauvaise, qui continue à habiter dans notre corps physique, même après notre nouvelle naissance spirituelle. La chair n’a plus rien à voir avec notre nature nouvelle en Christ.

Vous pourriez vous poser la question suivante : “Puisque la chair est une puissance personnelle et vivante, est-elle donc un démon ?”

La réponse est “non.” La chair n’est pas un démon. Si elle était un démon, nous pourrions la chasser au nom puissant de Jésus. Mais la “chair” est une puissance spirituelle de la même famille que les démons. Elle possède le même caractère et la même nature mauvaise qu’un démon. Mais on ne s’en débarrasse pas de la même manière qu’un démon.

La chair est une puissance spirituelle qui possède une personnalité ! C’est une puissance spirituelle de la même nature que celle de Satan ! Les pensées de la chair et de l’homme naturel sont les mêmes que celles de Satan !

Voici ce que dit l’Evangile :

“Dès lors Jésus commença à faire connaître à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, qu’il souffrît beaucoup de la part des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes, qu’il fût mis à mort, et qu’il ressuscitât le troisième jour. Pierre, l’ayant pris à part, se mit à le reprendre, et dit : A Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t’arrivera pas. Mais Jésus, se retournant, dit à Pierre : Arrière de moi, Satan ! tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes” (Matthieu 16 : 21-23).

Satan s’était emparé des pensées de Pierre pour tenter de dissuader Jésus d’aller à la croix. Mais le Seigneur S’adresse directement au diable, pour lui dire : “Tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes.” En d’autres termes, si les pensées de Satan sont celles des hommes, cela signifie que les pensées des hommes contrôlés par la chair et le péché sont les mêmes que les pensées de Satan !

Dans certains milieux chrétiens, on combat avec énergie l’idée qu’un Chrétien né de nouveau puisse avoir en lui un démon. L’argument avancé est le suivant : “Le corps d’un Chrétien né de nouveau est le temple du Saint-Esprit. Et il ne peut y avoir, dans le même corps, un démon qui cohabite avec le Saint-Esprit.” En fait, ceux qui raisonnent ainsi ne se rendent pas compte que la chair de péché est aussi impure et mauvaise qu’un démon, et qu’elle habite dans notre corps, tout comme le Saint-Esprit, mais pas au même endroit que le Saint-Esprit.

En réalité, si notre corps est appelé le “temple du Saint-Esprit,” c’est parce que le Saint-Esprit est venu demeurer dans notre esprit régénéré, et que notre esprit demeure dans notre corps physique. Il n’y a aucun mélange dans notre esprit régénéré. Notre esprit régénéré est saint et pur, et il constitue une demeure appropriée pour le Saint-Esprit, une demeure à la mesure de la sainteté de Dieu.

Mais il ne faut pas oublier que la chair, cette puissance de péché et de mort, habite aussi dans notre corps physique, dans nos membres. Voici ce que déclare l’apôtre Paul :

“Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair : j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi. Je trouve donc en moi cette loi : quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ?” (Romains 7 : 18-24).

Paul parlait ici en tant que Chrétien né de nouveau. Il se rendait compte qu’à l’intérieur de son corps, il y avait donc deux puissances opposées et antagonistes : la puissance de son esprit régénéré, qui était son “homme intérieur,” et qui désirait obéir à Dieu, et la puissance de la chair de péché, qui demeurait dans ses membres, et qui désirait désobéir à Dieu.

Nous savons par ailleurs que Paul avait reçu la révélation de notre victoire sur le péché et sur la chair, par la croix et la marche par l’esprit.

Nous devons donc bien comprendre que, dans le corps du Chrétien né de nouveau, coexistent deux puissances spirituelles opposées : celle du Saint-Esprit, qui demeure dans notre esprit régénéré, et celle de la chair, puissance personnelle de péché et de mort, qui demeure dans nos membres.

Ces deux puissances sont deux puissances spirituelles, mais elles ne se mélangent jamais ! Elles existent à deux niveaux complètement différents. La chair, puissance de mort et de péché, appartient au royaume de Satan, tandis que le Saint-Esprit et notre esprit régénéré appartiennent au Royaume de Dieu. Entre ces deux royaumes intégralement opposés, il y a la barrière infranchissable de la croix, c’est-à-dire de la mort et de la résurrection du Seigneur Jésus.

Tous les hommes non convertis à Jésus-Christ sont entièrement contrôlés par cette puissance de péché et de mort, qui est de la même nature que l’esprit de Satan. De même, la chair de péché, qui demeure dans le corps physique de tous les Chrétiens nés de nouveau, est aussi contrôlée par l’esprit de Satan. Un Chrétien charnel est donc, au moins partiellement, contrôlé par Satan.

C’est pour cette raison que nous pouvons considérer la chair de péché qui habite dans nos membres comme la porte d’entrée de Satan dans nos vies. Tant que cette porte ne sera pas fermée, Satan aura un libre accès dans notre vie, par le moyen de la chair. Il n’est pas nécessaire d’être “possédé” par un démon pour être sous le contrôle de Satan. Il suffit d’être “possédé” par la chair ! Il suffit d’être contrôlé par les pensées, les passions, les désirs et les volontés de la chair !

Beaucoup de Chrétiens se méfient à juste titre de l’influence des démons, et ne voudraient sous aucun prétexte tomber sous leur contrôle. Mais ces mêmes Chrétiens sont remplis d’une indulgence coupable envers la chair de péché qui habite dans leurs membres, et ne se rendent pas compte qu’ils sont contrôlés par une puissance spirituelle aussi dangereuse et aussi mauvaise que celle des démons !

Pourquoi ces Chrétiens sont-ils aussi indulgents envers la chair ? Parce qu’ils sont persuadés que “la chair, c’est leur propre nature” !

Tout ce qu’ils étaient dans leur vie antérieure à leur conversion, leur caractère, leur éducation, leur hérédité familiale et nationale, tout cela a été conditionné et façonné par la puissance de péché qui contrôle le monde, et qui habite aussi en eux. Ils ont fini par s’identifier complètement à la personne qu’ils sont devenus au fil des années. Ils se sont complètement approprié la nature et le caractère qui ont été façonnés par la puissance de péché qui habite en eux. Mais ils ne se rendent pas compte que leur personnalité a été façonnée par une puissance de péché qui habite en eux, et qui continue à habiter en eux après leur conversion à Christ.

La chair, qui est rusée et intelligente, profite largement de cette ignorance des Chrétiens, et continue à exercer sa domination dans leur vie, même après leur nouvelle naissance spirituelle. Elle sait très bien que la plupart des Chrétiens n’ont pas appris à faire la différence entre la nature nouvelle qu’ils ont reçue en Christ, et la chair qui vit dans leurs membres. Ils considèrent toujours que “la chair” fait toujours partie de leur ancienne nature. Ils croient qu’il y a simplement un conflit, après leur conversion, entre leur “vieille nature” et leur “nouvelle nature.” Alors que le réel conflit est entre la chair et l’esprit.

Notre vieille nature a disparu, et a été remplacée par une nouvelle nature. Mais la chair, qui avait façonné notre ancienne nature, est toujours présente dans nos membres. Il lui est facile de nous tromper, en nous faisant croire que notre vieille nature est toujours présente, et c’est ainsi qu’elle peut perpétuer sa domination.

Seule la compréhension de la vérité peut libérer les Chrétiens de l’esclavage subtil de la chair de péché.

Examen approfondi de la nature réelle de la chair de péché.

L’apôtre Jean a écrit :

“N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui ; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde” (1 Jean 2 : 15-16).

“Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du malin” (1 Jean 5 : 19).

La “chair,” nous devons le répéter, est une puissance de péché et de mort qui a la même nature que l’esprit de Satan. Le monde entier est sous la puissance de Satan. Ce que la Bible appelle “le monde” décrit toute la population mondiale qui n’est pas convertie à Jésus-Christ. Toute cette population mondiale est contrôlée par un esprit de péché et de mort. Cet esprit est principalement caractérisé par trois éléments : la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie. Convoitise et orgueil sont au cœur de la nature même de Satan.

Si l’on veut caractériser le caractère de Satan, on trouve deux aspects principaux : l’orgueil et la convoitise. La convoitise est un désir immodéré de posséder, d’accumuler pour soi-même, et d’assouvir ses passions et ses désirs personnels. La convoitise s’exerce le plus souvent au détriment des autres. Elle est une source permanente de conflits avec les autres.

Quand toute une population est motivée par la chair, c’est-à-dire par un esprit d’orgueil et de convoitise, cela ne peut que conduire à toutes sortes d’antagonismes et d’oppositions entre les individus qui composent cette population, qu’il s’agisse d’un couple, ou d’une assemblée. En effet, à la racine même de l’orgueil et de la convoitise, il y a l’amour immodéré de soi-même et la haine des autres.

Voilà donc les caractéristiques principales de cet esprit que l’on nomme “la chair” : orgueil, convoitise, égoïsme, mensonge et haine. Il s’agit d’une puissance égocentrique et ténébreuse, tournée vers la satisfaction d’un MOI coupé de Dieu et lié à Satan. La chair est prête à tout pour satisfaire ses désirs et ses passions.

Voici de quelle manière le Seigneur Jésus qualifie Satan :

“Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire ; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance” (Jean 10 : 10).

Dieu est Amour inconditionnel et désintéressé, Sainteté et Pureté parfaites. Il est exclusivement motivé par le don généreux de Sa vie éternelle. La Bible compare Dieu à un Soleil de Justice, qui émet en permanence Ses rayons bienfaisants. On pourrait comparer Satan à un “trou noir” qui aspire et absorbe dans ses ténèbres, pour le détruire, tout ce qui l’entoure et s’approche de lui.

Les œuvres de la chair.

Voici de quelle manière l’apôtre Paul caractérise les œuvres de la chair, c’est-à-dire les effets négatifs de cette puissance de péché et de mort :

“Je dis donc : Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez. Si vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes point sous la loi. Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu” (Galates 5 : 16-21).

Vous trouvez là, dans la description des œuvres de la chair, la description du caractère même de Satan ! Toutes ces œuvres sont provoquées par l’orgueil et la convoitise, convoitise des yeux, convoitise de la chair et orgueil de la vie. Voilà aussi la nature de cette puissance de péché et de mort qui habite dans nos membres !

Inversement, voici comment Paul caractérise le fruit de l’esprit. N’oublions pas que le mot “esprit” ne comporte pas de majuscule en Grec. Ce mot peut donc caractériser aussi bien le Saint-Esprit qui demeure en nous, que notre esprit régénéré, créé à l’image de Dieu. En Christ, nous sommes devenus participants de la nature divine. Cela signifie que notre esprit régénéré possède une nature spirituelle semblable à celle du Seigneur.

“Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance” (Galates 5 : 22-23).

Vous trouvez décrit ici le caractère du Seigneur Jésus. C’est aussi le caractère de l’esprit nouveau que Dieu nous a donné en Christ.

Quand nous comparons les caractéristiques respectives de la chair et de l’Esprit, il n’est pas étonnant que Paul nous dise avec insistance : “Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair” ! (Galates 5 : 16).

Notre esprit régénéré est animé par l’amour de Dieu. Si nous marchons par l’esprit, nous marchons selon l’amour de Christ. Paul a dit :

“Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime les autres a accompli la loi. En effet, les commandements : Tu ne commettras point d’adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qu’il peut encore y avoir, se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. L’amour ne fait point de mal au prochain : l’amour est donc l’accomplissement de la loi” (Romains 13 : 8-10).

Contrairement à l’esprit, la chair est exclusivement animée par l’orgueil et la haine. Elle ne peut donc que faire constamment du mal au prochain.

Dans la première épître aux Corinthiens, Paul fait une autre description du fruit de l’esprit, qui est aussi le fruit de l’amour. Le mot “charité” caractérise l’amour agapé de Dieu.

“La charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n’est point envieuse ; la charité ne se vante point, elle ne s’enfle point d’orgueil, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s’irrite point, elle ne soupçonne point le mal, elle ne se réjouit point de l’injustice, mais elle se réjouit de la vérité ; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout” (1 Cor. 13 : 4-7).

Voilà encore une belle description du caractère du Seigneur Jésus ! Mais voilà aussi une belle description de l’esprit régénéré que Dieu nous a donné à notre nouvelle naissance ! Ne laissons pas un tel trésor enfoui dans sa coquille de chair !

Si nous prenons le contraire de la description ci-dessus, nous aurons une parfaite description de la chair :

“La chair est impatiente, elle est pleine de méchanceté ; la chair est envieuse ; la chair se vante, elle s’enfle d’orgueil, elle fait constamment des choses malhonnêtes, elle cherche toujours son intérêt, elle s’irrite tout le temps, elle soupçonne toujours le mal, elle se réjouit de l’injustice, mais elle ne se réjouit pas de la vérité ; elle n’excuse rien, elle ne croit rien, elle n’espère rien, elle ne supporte rien” !

Nous devons être déterminés à être définitivement débarrassés d’une influence aussi malfaisante !

Dans l’épître aux Colossiens, Paul nous donne une autre description de la chair :

“Qu’aucun homme, sous une apparence d’humilité et par un culte des anges, ne vous ravisse à son gré le prix de la course, tandis qu’il s’abandonne à ses visions et qu’il est enflé d’un vain orgueil par ses pensées charnelles, sans s’attacher au chef, dont tout le corps, assisté et solidement assemblé par des jointures et des liens, tire l’accroissement que Dieu donne. Si vous êtes morts avec Christ aux rudiments du monde, pourquoi, comme si vous viviez dans le monde, vous impose-t-on ces préceptes : Ne prends pas! ne goûte pas ! ne touche pas ! préceptes qui tous deviennent pernicieux par l’abus, et qui ne sont fondés que sur les ordonnances et les doctrines des hommes ? Ils ont, à la vérité, une apparence de sagesse, en ce qu’ils indiquent un culte volontaire, de l’humilité, et le mépris du corps, mais ils sont sans aucun mérite et contribuent à la satisfaction de la chair” (Col. 2 : 18-23).

Nous trouvons ici un autre aspect de la chair, que nous pourrions qualifier de “chair religieuse.” Dans son orgueil et sa vanité, la chair est extrêmement religieuse. Elle est prête à s’imposer toutes sortes de sacrifices et de règles ascétiques, pour tenter de s’élever dans une fausse spiritualité.

Il s’agit là d’un point très important, que beaucoup de Chrétiens ne comprennent pas. Ils croient volontiers que si quelqu’un jeûne, prie, loue et adore Dieu, il s’agit nécessairement d’une personne spirituelle. Or la chair “adore” jeûner et prier ! La chair “adore” louer Dieu ! La chair “adore” payer scrupuleusement la dîme et les offrandes ! Elle se gratifie elle-même en accomplissant tous ces actes religieux, comme le faisaient les Pharisiens, qui aimaient prier en public, se montrer généreux, et remercier publiquement le Seigneur de les avoir faits différents des publicains et des pécheurs ordinaires !

Si la chair n’adorait pas prier, louer Dieu et jeûner, il n’existerait aucune religion païenne dans le monde ! Ceux qui jeûnent et prient le plus ne sont pas toujours les Chrétiens ! Mais ces prières et ces jeûnes, s’ils sont inspirés par la chair, n’ont aucune valeur devant Dieu.

Les adorateurs que le Seigneur recherche, ce sont des adorateurs “en esprit et en vérité” ! (Jean 4 : 23). Ne nous laissons pas tromper par les apparences !

La “chair religieuse” peut revêtir deux aspects contradictoires : elle peut être soit très légaliste, soit très libérale par rapport au péché. Mais elle s’oppose toujours à l’action de l’Esprit de Dieu.

Dans l’épître aux Romains, Paul fait encore une description de la chair, qui nous révèle d’autres aspects de cette puissance sournoise de péché et de mort :

“Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ, qui marchent, non selon la chair, mais selon l’esprit. En effet, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit. Ceux, en effet, qui vivent selon la chair, s’affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l’esprit s’affectionnent aux choses de l’esprit. Et l’affection de la chair, c’est la mort, tandis que l’affection de l’esprit, c’est la vie et la paix ; car l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas. Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu” (Romains 8 : 1-8).

Nous voyons dans ce passage d’autres aspects importants de la chair :

Marcher selon la chair attire sur nous la condamnation de Dieu. La chair est animée par une loi de péché et de mort. La chair rend sans force la Parole de Dieu. La chair est incapable d’accomplir en nous la justice de la loi. La chair s’affectionne aux choses d’en bas, aux choses terrestres et diaboliques. La chair conduit à la mort. Si nous nous intéressons aux choses de la chair, nous devenons ennemis de Dieu. La chair ne se soumet pas à la loi de Dieu, et elle ne le peut même pas. Vivre selon la chair ne nous permet pas de plaire à Dieu. Paul conclut ce passage en disant :

“Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez, car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu” (Romains 8 : 13-14).

Les fils de Dieu doivent être conduits par l’esprit, et non par la chair. En effet, Dieu nous a libérés en Christ de la loi de péché et de mort qui est dans la chair. Ceux qui continuent à marcher selon la chair vont à la mort. Il ne s’agit pas seulement de la mort physique, par laquelle tous les Chrétiens doivent passer, si Jésus ne revient pas avant. Mais Paul parle ici d’une mort spirituelle.

Jésus Lui-même a dit :

“Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit … Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche ; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent” (Jean 15 : 1-2 ; 5-6).

Jésus parle bien de ceux qui sont en Lui, mais qui ne portent pas de fruit. S’ils persévèrent à ne pas porter du fruit, ils seront coupés de Jésus et jetés dans le feu qui ne s’éteint pas. Nous ne pouvons pas “être en Christ” si nous ne sommes pas nés de nouveau.

Jésus parle du fruit de l’esprit, qui est produit par ceux qui marchent par l’esprit. La chair est incapable de produire ce fruit. Elle peut essayer de l’imiter, mais il ne s’agira jamais du fruit véritable.

Il est donc de la plus haute importance que nous commencions à porter le fruit de l’esprit dans notre vie, et que nous laissions ainsi le Seigneur nous émonder, afin que nous portions encore plus de fruit, jusqu’à porter beaucoup de fruit, comme Dieu le désire. Pour cela, nous devons demeurer en Christ, nous approcher sans cesse plus près de Lui, et toujours croire en Lui, pour mettre Sa Parole en pratique.

Frères et Sœurs, nous ne devons plus jouer avec la chair, sous toutes sortes de prétextes fallacieux ! Mais nous devons la faire mourir par la puissance de la croix, afin de marcher par l’esprit et produire le fruit de l’esprit !

Pour conclure cette description de la chair dans la vie du Chrétien, voici ce que nous pouvons encore dire :

Le Chrétien charnel aime ce que le monde aime. En effet, l’esprit du monde est le même que celui de la chair.

“N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui” (1 Jean 2 : 15).

N’oublions pas que Jésus a dit : “Ce qui est élevé parmi les hommes est une abomination devant Dieu” (Luc 16 : 15).

Tout ce qui est aimé et admiré par les hommes de ce monde est une abomination pour Dieu !

Mais la sagesse du monde est une folie pour Dieu, de même que la sagesse de Dieu est une folie pour les hommes. Pour un Chrétien charnel, les choses profondes de l’esprit sont une folie.

Le Chrétien charnel est aimé par le monde. Il cherche à plaire au monde. Il craint les hommes plus que Dieu.

“Eux, ils sont du monde ; c’est pourquoi ils parlent d’après le monde, et le monde les écoute” (1 Jean 4 : 5).

“Et maintenant, est-ce la faveur des hommes que je désire, ou celle de Dieu ? Est-ce que je cherche à plaire aux hommes ? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ” (Gal. 1 : 10).

Si le monde et les Chrétiens charnels nous rejettent, c’est plutôt bon signe !

“Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait” (Jean 15 : 19).

Le Chrétien charnel accepte les traditions des hommes et les principes que le monde considère comme fondamentaux. “Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui, étant enracinés et fondés en lui, et affermis par la foi, d’après les instructions qui vous ont été données, et abondez en actions de grâces. Prenez garde que personne ne fasse de vous sa proie par la philosophie et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les rudiments du monde, et non sur Christ” (Col. 2 : 6-8).

C’est la méditation de la Parole de Dieu, éclairée par le Saint-Esprit, qui nous permet d’échapper à l’emprise de l’esprit du monde et de la chair. Les traditions des hommes annulent en nous la Parole de Dieu. Mais la Parole de Dieu annule en nous les traditions des hommes !

Le Chrétien charnel est un enfant, qui manque de maturité spirituelle. “Pour moi, frères, ce n’est pas comme à des hommes spirituels que j’ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ. Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter ; et vous ne le pouvez pas même à présent, parce que vous êtes encore charnels. En effet, puisqu’il y a parmi vous de la jalousie et des disputes, n’êtes-vous pas charnels, et ne marchez-vous pas selon l’homme ?” (1 Cor. 3 : 1-3).

Un enfant spirituel n’a pas accès à la “nourriture solide” de la Parole de Dieu, et ne peut même pas la supporter.

“Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles. Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n’est lui-même jugé par personne” (1 Cor. 2 : 12-15).

L’homme “animal” est l’homme charnel. Il ne reçoit pas les choses de l’esprit de Dieu, parce qu’il est contrôlé par la chair, qui est aussi l’esprit du monde. Le Chrétien charnel est incapable de recevoir les choses de l’Esprit de Dieu, qui sont même une folie pour lui ! Quel triste aveuglement !

Le Chrétien charnel est versatile et facilement ébranlé dans sa foi. Il n’est pas fondé sur le roc, parce qu’il ne met pas en pratique la Parole de Dieu. “Est-ce que, en voulant cela, j’ai donc usé de légèreté ? Ou bien, mes résolutions sont-elles des résolutions selon la chair, de sorte qu’il y ait en moi le oui et le non ? Aussi vrai que Dieu est fidèle, la parole que nous vous avons adressée n’a pas été oui et non. Car le Fils de Dieu, Jésus-Christ, qui a été prêché par nous au milieu de vous, par moi, et par Silvain, et par Timothée, n’a pas été oui et non, mais c’est oui qui a été en lui ; car, pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, c’est en lui qu’est le oui ; c’est pourquoi encore l’Amen par lui est prononcé par nous à la gloire de Dieu” (2 Cor. 1 : 17-20).

Le “oui” seul ne peut pas être dans le Chrétien charnel. Mais il “use de légèreté,” de sorte qu’il y a en lui le “oui et le non.” Dans la vie de l’homme spirituel, il n’y a que le “oui” de Christ ! Le Chrétien charnel ne peut pas être ferme dans la foi. Il se laisse facilement influencer, décourager et même déprimer, par tout ce que ses sens lui transmettent comme informations, ainsi que par les pensées qui viennent du monde et de la chair.

Le Chrétien charnel est aveuglé quant à son état spirituel. “C’est pourquoi, ayant ce ministère, selon la miséricorde qui nous a été faite, nous ne perdons pas courage. Nous rejetons les choses honteuses qui se font en secret, nous n’avons point une conduite astucieuse, et nous n’altérons point la parole de Dieu. Mais, en publiant la vérité, nous nous recommandons à toute conscience d’homme devant Dieu. Si notre Evangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent ; pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence, afin qu’ils ne vissent pas briller la splendeur de l’Evangile de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu” (2 Cor. 4 : 1-4).

Tous les incrédules ne sont pas en dehors de l’Eglise ! Un Chrétien charnel est aussi un incrédule, car la chair qui le contrôle ne peut pas croire à la pleine Parole de Dieu. L’intelligence du Chrétien charnel a aussi été aveuglée par Satan, qui s’est emparé de ses pensées pour le contrôler, sans même que ce dernier s’en rende compte.

L’homme charnel continue à avoir une “conduite astucieuse.” Il a la crainte des hommes. Il ne rejette pas les choses honteuses qui se font en secret. Il altère la Parole de Dieu et ne publie pas toute la vérité. Pour lui le pur Evangile est encore voilé, et il ne voit pas briller toute la splendeur de l’Evangile de la gloire de Christ.

L’homme charnel continue à “juger selon l’apparence” et non selon la vérité spirituelle. Il reste influencé par les choses visibles, alors que l’homme spirituel n’est influencé que par les choses “invisibles” pour la chair, par les réalités invisibles du Royaume de Dieu.

“Nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles” (2 Cor. 4 : 18).

La chair est donc la souillure spirituelle par excellence. Elle fait la “guerre à l’âme.” Elle nous rend esclaves de la loi de péché et de mort. Elle ne produit que la corruption. Elle sème la destruction et la mort autour d’elle, et conduit à la mort.

Mais grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ ! Car en Christ, nous avons été libérés de la chair ! Nous ne sommes pas condamnés à rester des Chrétiens charnels !

Notre libération de la chair.

Ce que nous venons d’étudier devrait suffire, si cela n’était pas encore le cas, à motiver fortement tous les Chrétiens à sortir au plus vite de l’esclavage de la chair, pour marcher dans la glorieuse liberté de l’esprit ! Car Dieu a déjà pourvu à notre libération complète, absolue, et définitive.

Pour être libérés de la chair, nous devons faire deux choses :

Désirer ardemment être éclairés sur notre condition spirituelle, et demander de tout notre cœur à Dieu de faire la lumière sur tout ce qui est encore charnel en nous. C’est une condition essentielle pour notre libération. C’est le Saint-Esprit et la Parole de Dieu qui vont nous éclairer. Comprendre que nous avons déjà été libérés de la puissance de la chair. Cette libération nous a été acquise par l’œuvre du Seigneur Jésus à la croix. Nous devons saisir notre libération par la foi. La puissance de la chair est telle, qu’elle peut résister à tous les traitements que nous pourrions employer contre elle. La chair ne sera jamais mise à mort par nos prières, nos jeûnes et nos supplications !

La seule puissance capable de réduire à néant la puissance de la chair, c’est la puissance de la croix. Seule la mort de Jésus sur la croix a permis de vaincre la puissance de la chair, et d’annuler la loi de péché et de mort.

“En effet, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. Car chose impossible à la loi, parce que la chair la rendait sans force, Dieu a condamné le péché dans la chair, en envoyant, à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, et cela afin que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit” (Rom. 8 : 2-4).

Toute notre libération est décrite dans ce passage !

Le problème de notre chair de péché ne pouvait être réglé que dans la chair de Jésus !

Jésus, par Son incarnation, a reçu un corps de chair semblable au nôtre. Mais la chair de Jésus n’a pas hérité du péché originel. La chair de Jésus était donc pure, et n’était pas esclave de la loi de péché et de mort.

C’est pour cela qu’Il a pu, sur la croix, ouvrir volontairement Sa chair à la mort. Si Jésus est mort, c’est qu’Il a volontairement accepté de porter la mort dans Son corps, sur le bois de la croix.

La conséquence du péché est la mort. En prenant sur Lui la mort, en laissant la mort entrer dans Son corps, le Seigneur Jésus a donc pris sur Lui la conséquence de tous nos péchés. Le jugement de notre péché est tombé sur Lui, sous la forme de la mort physique qu’Il a subie pour nous.

“Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice ; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris” (1 Pierre 2 : 24).

En Christ, nous sommes morts aux péchés, et aussi morts au Péché, qui est un autre nom pour désigner la chair. Etant morts au péché et à la chair, nous sommes ressuscités en Christ à une vie nouvelle, qui est la vie éternelle de l’Esprit ! Nous sommes ainsi libérés de l’esclavage de la chair, et nous pouvons à présent marcher selon l’esprit ! Gloire à Dieu !

Nous n’avons donc pas à lutter contre la chair ! Mais nous avons à réaliser que la mort de Jésus nous a délivrés de l’emprise de la chair de péché.

“Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de toute autorité. Et c’est en lui que vous avez été circoncis d’une circoncision que la main n’a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair : ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts. Vous qui étiez morts par vos offenses et par l’incirconcision de votre chair, il vous a rendus à la vie avec lui, en nous faisant grâce pour toutes nos offenses ; il a effacé l’acte dont les ordonnances nous condamnaient et qui subsistait contre nous, et il l’a détruit en le clouant à la croix ; il a dépouillé les dominations et les autorités, et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d’elles par la croix” (Col. 2 : 10-15).

“Ce que je dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité” (1 Cor. 15 : 50).

“Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs” (Gal. 5 : 24).

“Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde !” (Gal. 6 : 14).

L’esprit du monde est le même esprit que celui de la chair. La croix nous délivre à la fois de la chair et de l’esprit du monde. La mort de Jésus est vraiment libératrice !

Nous bénéficions, par l’accomplissement de l’œuvre parfaite de Jésus-Christ à la croix, de la prophétie de Zacharie :

“Zacharie, son père, fut rempli du Saint-Esprit, et il prophétisa, en ces mots : Béni soit le Seigneur, le Dieu d’Israël, De ce qu’il a visité et racheté son peuple, et nous a suscité un puissant Sauveur dans la maison de David, son serviteur, comme il l’avait annoncé par la bouche de ses saints prophètes des temps anciens, un Sauveur qui nous délivre de nos ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent ! C’est ainsi qu’il manifeste sa miséricorde envers nos pères, et se souvient de sa sainte alliance, selon le serment par lequel il avait juré à Abraham, notre père, de nous permettre, après que nous serions délivrés de la main de nos ennemis, de le servir sans crainte, en marchant devant lui dans la sainteté et dans la justice tous les jours de notre vie” (Luc 1 : 67-75).

Nous avons été délivrés de notre pire ennemi intérieur, la chair de péché ! Nous pouvons à présent marcher par l’esprit, c’est-à-dire “marcher devant Dieu dans la sainteté et la justice, tous les jours de notre vie” ! Que le Nom de Jésus soit exalté et glorifié !