Dans Genèse 29 :31-35, il nous est relaté un récit d’une femme appelée Léa qui n’est pas aimée de son mari Jacob ; en effet, celui-ci préférait sa sœur cadette Rachel, sa seconde femme. Léa était cependant bénie de Dieu : 4 fils lui ont été donnés dans ce passage. Nous observons que Léa, pour faire en sorte d’être aimé de son mari, s’attend à l’Eternel. Elle s’apitoie sur son sort de femme malaimée, rejetée, et entretient une relation avec Dieu pour satisfaire ses intérêts sentimentaux. Elle prend vis-à-vis de Dieu une attitude de mendiante et ce par ignorance du caractère de Dieu. Elle utilise Dieu, le manipule et exige de Lui pour exiger de son mari. Ce qu’elle vit avec son mari si indifférent devient pour elle insupportable, sa solitude devient un fardeau trop lourd et du reste, elle n’a jamais accepté cette situation car à chaque naissance, elle espère que son mari va l’aimer mais il n’en sera rien de son attente. Les naissances ne changeront rien à la situation. Elle donne un sens aux dons de l’Eternel selon ses plaintes et non selon la grâce de Dieu. Pour le mendiant, tout lui est dû car son état est misérable dans sa perception des choses. Il demande pour recevoir et non pour donner ensuite dans une relation sans rien attendre en retour. la relation de Léa avec Dieu est-elle juste, puisque Dieu a son but à travers cette situation d’une vie conjugale difficile mais permise par Celui qui l’a créée ? Ce texte, pour une application dans chaque situation de nos vies, veut nous encourager à réfléchir sur quel genre de relation nous avons avec Dieu, notre tendre Père si compatissant ?Nous comportons-nous comme des mendiants ? Cherchons-nous Dieu dans les situations les plus difficiles de notre vie alors qu’une fois exaucés, nous lui tournons le dos pour pécher, pour satisfaire le vieil homme ? Cherchons-nous réellement le Royaume de Dieu et sa justice ou dans nos inquiétudes nous doutons de la bonté de Dieu pour venir à lui comme un mendiant ? Aimons-nous Dieu pour tout ce qu’il est et non pour sa Puissance seulement. Utilisons-nous la prière ou le jeûne pour manipuler Dieu notre Père ou bien vivons nous notre filialité de fils avec notre bon Père céleste sur la base de la connaissance de Son caractère ? Genèse 39 :31-35 est en fait une bonne illustration de la saine doctrine des Ecritures, à savoir que « notre Père qui est au ciel nous a prédestinés à être ses enfants adoptifs par le moyens de Jésus-Christ, d’après le bon plaisir de sa volonté » Ephé 1 :5 . En Christ et sur la base de la Croix, nous sommes assis dans les lieux célestes, héritiers, aimés du Père,… selon la saine doctrine étayée dans le Nouveau Testament. S’adonner à la justice et à la crainte de Dieu c’est ne plus agir en mendiant mais de comprendre que je peux faire confiance à mon Père dans les cieux pour tous mes besoins car je suis son enfant aimé dans son Bien-aimé et placé dans sa famille qu’est le corps de Christ. Jésus à travers l’évangile de Jean particulièrement nous donne un exemple de sa filialité avec Son Père. S’il a pu aller jusqu’au bout de sa mission, c’est parce que dans sa filialité avec son Père, il était comblé et ne s’est jamais senti seul puisqu’aimé de son Père, excepté la seule foi sur la Croix où Il a dit « mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné, », à cause de notre péché . De même, dans les situations où Dieu nous fait désespérer de tout, sauf de Lui car fidèle à lui-même, nous apprenons à nous abandonner totalement à Lui et surtout à le connaitre dans son caractère. Paul connaissait Dieu comme son Père en Christ puisqu’il avait appris à accepter n’importe quelle situation venant de Dieu, et surtout la piété avec le contentement. Il y a une prière dans Proverbe 30 conformément au caractère de Dieu : ne me donne ni pauvreté ni richesse mais juste ce dont j’ai besoin. En effet, Dieu sait précisément ce dont ses enfants ont besoin et au moment précis où ils en ont besoin. Il ne nous éprouve pas au delà de nos forces et nous donne toujours le moyen d’en sortir. David a expérimenté cette filialité avec son Dieu puisqu’il a pu dire dans son psaume 23 qu’il ne manquera de rien. Par ailleurs, dans les psaumes il nous est dit que la postérité du juste ne mendiera pas son pain (Psaume 37 :5 ) et encore que rien ne manque à ceux qui le craignent (Psaume 34 :10). Dans mon témoignage personnel, j’étais un mendiant, au sens littéral du terme, dans mon passé de toxicomane marginal et sans abri fixe, et ce bien avant de réaliser et de comprendre par une révélation profonde que seul Christ me suffisait pleinement et qu’en Lui j’étais enfant adopté du Père des lumières et que je pouvais lui faire confiance pour tous mes besoins. Maintenant, Libéré, je n’éprouve plus le besoin de pratiquer la mendicité, ni de chercher à dépendre de quelque homme. Je puis dire que Dieu est mon Père grâce à la Croix de Jésus Christ, qu’il m’a sauvé en Christ , qu’il a des projets de paix (mon avenir étant Jésus) et que j’apprends à le connaitre chaque jour dans une relation vivante, d’amour et de confiance. Il est toujours là, fidèle, compatissant et rassurant mon cœur par Sa Parole sur Son caractère. J’ai trouvé en Christ ce qui me manquait auparavant, une famille, celle de Dieu qui nous communique la bénédiction, sa présence ; car, « ô combien il est agréable pour des frères de demeurer ensemble » (psaume 133 :1) Dans notre vie de couple, mon épouse et moi-même, nous avons pu expérimenter la richesse de la grâce de Dieu, au moment où l’on ne s y attendait pas, Dieu notre bon Père céleste, pourvoyait à nos besoins alimentaires et financiers avec précision. Nous rendons grâce au Seigneur non seulement pour ce qu’il fait mais pour ce qu’il est, « Le Dieu des dieux, le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, puissant et terrible, qui n’a point d’égard à l’apparence des personnes et ne reçoit point de présents »Deut10 :17 Dieu permet certaines situations ou des relations difficiles humaines que ce soit dans le mariage, au travail, ou dans la vie courante pour que nous apprenions à dépendre de Lui sur la base de tout son caractère, de tous ses attributs et pour manifester son caractère. Par Son Esprit, nous sommes façonnés à l’image de son Fils Jésus. Du reste, dans notre passage de genèse 29 :31-35, Léa , au verset 35, gagne en maturité spirituelle dans sa relation avec son Créateur, puisqu’elle comprend enfin que seul Dieu lui suffit pour combler ce vide intérieur que B.Pascal, philosophe chrétien ,qualifiera de « vide en forme de Dieu ». Dieu veut que ses enfants lui offrent leurs corps en sacrifice par amour pour Sa personne (Romains 12 :1-2) car il en est digne et Il s’occupera des moindres détails : le manger, et les vêtements… Nous avons pu voir au cours de l’histoire de l’église des hommes et des femmes de Dieu, consacrés à sa Personne, être à son service, des missionnaires, des implanteurs d’église ou des traducteurs de Bible, tels que William Carey, Hudson Taylor, ou G.Müller… n’ayant rien, ou ayant peu, vivant dans une piété avec le contentement et pourtant ne manquant de rien. Loué soit le beau Nom de Jésus. Dieu veut des vies centrés sur Christ et non sur la chair qui elle comme la sangsue dit donne, donne !, n’étant jamais satisfaite. La pensée de Dieu est que nous le cherchions continuellement et que nos yeux soient fixés sur Jésus, le rémunérateur de notre foi. En Lui, nous avons tout pleinement (Colossiens2 :10), tous les trésors de la sagesse et de la science (Colossiens 2 :3). Cherchons à le connaitre, Lui le véritable Dieu. Aspirons aux choses d’en haut, telle doit être notre attitude intérieure, sachant qu’Il revient bientôt pour ravir l’Eglise, son Epouse en vue des noces, celles de l’Agneau, alors pourquoi gémir, ou se plaindre de situations terrestres passagères ou d’afflictions de toutes sortes. Vivons le repos de la foi. Tout est accompli. Christ seul nous suffit. .