Dans le Livre des Actes,

il y a litté- ralement des milliers de gens qui naissent de nouveau et deviennent Chrétiens.

Il est sou- vent décrit de quelle manière ils se sont convertis...

Ce qui m'a le plus étonné, pendant des années, a été d'enten- dre prêcher que nous devions :

"donner notre cœur à Jésus,"

ou

"demander à Jésus d'entrer dans notre cœur," pour pouvoir nous convertir et devenir Chrétiens.

Réalisons-nous que nous ne pouvons voir cette pratique nulle part dans toute la Bible ? Pouvons-nous y voir un seul exemple d'un pécheur qui "demande à Jésus d'entrer dans son cœur" pour devenir Chrétien ? Non, pas une seule fois !

Mais jamais nous ne voyons personne "demander à Jésus d'entrer dans son cœur" pour être sauvé !

Certainement, si l'Eglise avait seulement commencé à agir correctement, elle aurait au moins su comment conduire des âmes au salut !

Il s'agit certainement de l'une des questions les plus importantes de tout le Nouveau Testament :

"De quelle manière devient-on réellement un Chrétien ?"

Que nous est-il demandé de faire dans le Nouveau Testament ?

C'est une question très simple et très directe, et aussi tellement importante !

C'est incroyable, mais il semble que bien peu d'entre nous se soient jamais réellement posé cette question, ou aient pris soin d'en connaître la réponse, pourtant si claire ! C'est l'une des questions les plus fondamentales que nous puissions poser dans notre Christianisme :

- "Que devons-nous faire pour être sauvés ?"

En général, la réponse que nous apportons aujourd'hui à cette question est complètement différente de celle qu'apportaient les apôtres. Incroyable, n'est-ce pas ?

Tout est pourtant écrit noir sur blanc, à de nombreuses reprises ! Mais la tradition a aveuglé nos yeux à la Vérité. Et je suis certain que beaucoup de ceux qui liront cet article seront choqués en comprenant à quel point ce que j'écris est vrai.

__ Commençons par le jour de la Pentecôte, un jour glorieux pour commencer !__

Nous le savons tous, le Saint-Esprit est tombé sur les cent-vingt, et ils ont commencé à parler en langues.

Tous les théologiens recon- naissent officiellement que l'Eglise est née ce jour-là.

C'est le début du Christianisme tel que nous le connaissons.

Lorsque Pierre eut prêché son puissant sermon à la foule qui était assemblée, trois mille personnes se sont ajoutées à l'Eglise.

Voici ce qui s'est passé exactement :

"Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit" (Actes 2 : 37-38).

Notez combien la réponse de Pierre est différente de celle que nous entendons souvent aujourd'hui. Nous aurions pu dire par exemple :

- "Répétez cette petite prière après moi…"

Mais Pierre ne dit absolument rien de tel.

Pierre leur demande trois choses :

- de se repentir,

- de passer par le baptême d'eau,

- et de recevoir le Saint-Esprit.

Nous voyons ce modèle se répéter à de nombreuses reprises, dans tout le Livre des Actes, et même dans tous les écrits du Nouveau Testament. C'est parfaitement clair.

Et pourtant, nous continuons à entendre dire, partout dans le monde : "Demande simplement à Jésus d'entrer dans ton cœur… "

Le groupe le plus important qui a ensuite été touché par les premiers Chrétiens fut celui des Samaritains. Au chapitre 8 du Livre des Actes, nous lisons de quelle manière l'évangéliste Philippe a assisté à un grand réveil à Samarie :

"Mais, quand ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ, hommes et femmes se firent baptiser… Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent le Saint-Esprit" (Actes 8 : 12, 17).

La manière de conduire les gens au salut est la même que pour le jour de la Pentecôte.

J'espère que vous avez réalisé que nous parlons ici de milliers de conversions.

Aucune de ces conversions n'a été faite en demandant à ces gens de "donner leur cœur au Seigneur," ou "d'inviter Jésus à être leur Sauveur personnel."

Si vous étudiez ces passages dans le Livre des Actes, vous verrez qu'à chaque fois il est fait mention de "repentance, de baptême d'eau et de baptême du Saint-Esprit."

Vous ne verrez pas une seule exception.

Le groupe suivant qui fut évangélisé par les premiers Chrétiens fut celui des "païens pieux" (Actes 10 et 11). Pierre fut conduit à prêcher à Corneille et à toute sa maison. Pendant qu'il prêchait, Dieu est intervenu brusquement :

"Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole. Tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint-Esprit était aussi répandu sur les païens. Car ils les entendaient parler en langues et glorifier Dieu. (10:47) Alors Pierre dit : Peut-on refuser l'eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint-Esprit aussi bien que nous ? Et il ordonna qu'ils fussent baptisés au nom du Seigneur" (Actes 10 : 44-48).

Plus tard, quand Pierre décrivit à nouveau ce moment, il dit :

"Lorsque je me fus mis à parler, le Saint-Esprit descendit sur eux, comme sur nous au commencement" (Actes 11 : 15).

A propos de cette expérience, il fait aussi clairement référence au "baptême du Saint-Esprit" :

"Et je me souvins de cette parole du Seigneur : Jean a baptisé d'eau, mais vous, vous serez baptisés du Saint-Esprit" (Actes 11 : 16).

J'espère que vous comprendrez, en lisant ces passages, qu'il s'agit de la même expérience, que l'on dise que le "Saint-Esprit descendit," ou qu'ils "reçurent le Saint-Esprit," ou qu'ils "furent baptisés du Saint-Esprit."

Un autre bon exemple nous est donné lorsque Paul rencontra à Ephèse certains disciples de Jean-Baptiste :

"Pendant qu'Apollos était à Corinthe, Paul, après avoir parcouru les hautes provinces de l'Asie, arriva à Ephèse. Ayant rencontré quelques disciples, il leur dit : Avez-vous reçu le Saint-Esprit, quand vous avez cru ? Ils lui répondirent : Nous n'avons pas même entendu dire qu'il y ait un Saint-Esprit. Il dit : De quel baptême avez-vous donc été baptisés ? Et ils répondirent : Du baptême de Jean. Alors Paul dit : Jean a baptisé du baptême de repentance, disant au peuple de croire en celui qui venait après lui, c'est-à-dire, en Jésus. Sur ces paroles, ils furent baptisés au nom du Seigneur Jésus" (Actes 19 : 1-6).

Ai-je encore besoin de montrer que le processus est le même ?

Notez aussi que tous ces futurs baptisés ne sont passés par aucune "formation préparatoire."

Dans tout le Livre des Actes, les convertis étaient baptisés immédiatement après leur conversion, dès qu'ils étaient passés par la repentance et la foi en Jésus. Dans le cas du geôlier de Philippes, il fut immédiatement baptisé, ainsi que toute sa famille, au milieu même de la nuit ! (Actes 16 : 32-33). L'eunuque Ethiopien fut baptisé immédiatement par Philippe, lorsqu'ils rencontrèrent de l'eau en passant avec leur char (Actes 8 : 35-38).

L'apôtre Paul lui-même fut immédiatement baptisé par le disciple Ananias. Ce dernier dit à Paul quelque chose de très intéressant :

"Et maintenant, que tardes-tu ? Lève-toi, sois baptisé, et lavé de tes péchés, en invoquant le nom du Seigneur''" (Actes 22 : 16).

Beaucoup d'églises diraient aujourd'hui que ce verset enseigne presque une hérésie ! N'est-il pas choquant de vouloir faire croire que le baptême ait un rapport quelconque avec le pardon et la purification de nos péchés passés ? Toutefois, il y a d'autres versets de ce genre dans le Nouveau Testament.

Notez aussi qu'Ananias parlait à Paul plusieurs jours après que ce dernier a été aveuglé sur le chemin de Damas.

Aujourd'hui, beaucoup de Chrétiens peuvent penser que Paul est né de nouveau lors de sa rencontre dramatique avec Jésus-Christ. Mais il n'en est rien.

Les péchés de Paul ne furent lavés que lorsqu'il fut baptisé. C'est ce que les Ecritures disent clairement.

Quelqu'un veut-il contester ?

On a enseigné aujourd'hui à beaucoup de Chrétiens que le baptême n'est qu'un acte symbolique.

Dans ma jeunesse, j'ai été élevé dans des églises Baptistes, et l'on nous a toujours enseigné que le baptême était le symbole extérieur d'une transformation intérieure.

On a ainsi dépouillé le baptême d'une grande partie de sa signification et de sa puissance, dans la pensée des Chrétiens.

Car un simple symbole n'est pas aussi important que la réalité qu'il représente.

J'ai étudié ce thème du baptême d'une manière approfondie, dans tout le Nouveau Testament.

Il n'est jamais considéré comme un simple symbole. Il est plutôt défini comme une "circoncision du cœur," une "coupure" avec le passé, un "ensevelissement" dans la mort de Christ.

Il est aussi fait mention, à propos du baptême, du "pardon des péchés" et du fait de "laver les péchés."

Je suis convaincu que, sur le plan spirituel, du point de vue de Dieu, le baptême est considéré comme un véritable ensevelissement dans la mort de Jésus (voir Romains 6), ce qui a un effet profond sur notre cœur et notre vie.

Malgré tout cela, nous continuons à dire qu'il nous faut "demander à Jésus d'entrer dans notre cœur" !

Nous privons ainsi beaucoup de gens de l'une des clefs les plus importantes nous permettant de vivre une vie chrétienne victorieuse. Je suis également convaincu que le baptême doit être pratiqué par une immersion complète.

Asperger quelques gouttes sur le front d'un bébé ne suffit pas !

Le baptême doit être ré-servé à ceux qui ont cru.

Le verbe grec "baptizo" signifie "plonger" ou "immerger." Il faut donc enterrer les nouveaux convertis par le baptême d'eau, et non simplement les asperger. Je suis certain que la plupart d'entre vous sont déjà d'accord avec cela.

De même, je suis aussi convaincu que le baptême dans le Saint-Esprit, accompagné du parler en langues, est essentiel.

Il ne s'agit pas d'une option.

Nous l'avons vu dans le Livre des Actes, pour devenir Chrétien, dans tout le Nouveau Testament, il faut

- 1) se repentir de ses péchés,

- 2) être baptisé d'eau par immersion, et

-3) être baptisé du Saint-Esprit (ce baptême s'accompagnant du parler en langues, pour autant que je sache).

(Note de Jesusseul: Nous ne partageons pas ce point de vue sur le signe initial du baptême du Saint-Esprit)

De quel droit pouvons-nous modifier les en seignements fondamentaux de la Bible, simplement pour rendre les choses plus "pratiques" pour les nouveaux convertis ?

Si nous ne conduisons pas les gens au salut en suivant les instructions bibliques, pou- vons-nous prétendre que nous les con- duisons vraiment au salut ?

Aujourd'hui, dans l'Eglise, nous parlons constamment de la "nouvelle naissance." Mais conduisons-nous réellement les gens dans cette "nouvelle naissance," comme on le faisait dans les Actes des Apôtres ?*

D'après vous, si nous gardons à l'esprit le modèle du Nouveau Testament, que pensez-vous que Jésus voulait dire, quand Il a déclaré :

"En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu" ? (Jean 3 : 5).

Né d'eau, et né d'Esprit ! Voilà une déclaration radicale !

Dans les Ecritures, les baptêmes d'eau et d'Esprit ne sont jamais considérés comme des options. En fait, ce sont des expériences absolument essentielles, par lesquelles nous devons passer dès le début de notre marche dans le Royaume de Christ.

Beaucoup de passages de l'Ecriture le confirment. Mais on néglige ces expériences, ou on les considère comme "inexplicables," parce qu'elles sont en contradiction avec les traditions courantes.

Je vous prie de prendre le temps de regarder les passages suivants : Marc 16 : 16-18 ; 1 Pierre 3 : 20-21 ; Tite 3 : 5-6 ; 1 Cor. 10 : 1-2 ; Galates 3 : 27 ; Colossiens 2 : 11-12 ; 1 Cor. 12 : 13 ; Hébreux 6 : 1-2 ; Romains 6 : 2-11 ; Romains 8 : 9 ; Matthieu 28 : 19, etc…

Je vous le répète très sérieusement. Veuillez prendre le temps de lire ces passages que je viens de citer, si ce problème vous intéresse vraiment. Beaucoup de gens m'écrivent pour me donner leurs opinions, et me disent :

- " Je ne peux pas croire ce que vous enseignez ."

Pourtant, ils ne se sont même pas souciés de vérifier les passages qui parlent de ce sujet. Je vous en prie ! Relisez tout le Livre des Actes, et étudiez les passages que je vous ai signalés, avant de continuer à me donner vos opinions !

Je suis convaincu qu'un grand nombre d'enseignements et de pratiques de l'Eglise primitive seront restaurés au cours du réveil qui vient. C'est souvent ce que Dieu fait au cours des réveils. Je suis certain que cet enseignement sur le baptême d'eau et le baptême du Saint-Esprit sera restauré. Cela fait des années que je le crois.

Je sais que cet article a probablement choqué et provoqué un certain nombre d'entre vous. Croyez-moi, j'ai aussi été profondément choqué quand j'ai été confronté à ces vérités, il y a quelques années de cela. Ces vérités sont très apparentes quand on les étudie, mais j'ai été aveuglé pendant des années.

Je faisais partie de ceux qui distribuaient des traités qui présentaient par exemple "Les quatre lois spirituelles," et qui conduisaient les gens dans la "prière du pécheur."

Comme bien d'autres, je m'appuyais à tort sur ce passage d'Apo- calypse 3 : 20, où Jésus dit :

"Voici, je me tiens à la porte, et je frappe.

Si quelqu'un en- tend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi."

Ce ne fut que bien plus tard que je com- pris,

comme l'indi- que Leonard Ravenhill,

que ce passage s'adresse à l'Église, et non à des pécheurs inconvertis.

Jésus se tient à la porte de l'Eglise de Laodicée, à l'extérieur, et S'efforce d'entrer ! Relisez tout ce passage, Apocalypse 3 : 14-21. Vous verrez ce que je veux dire. C'est très clair.

Je n'ai pas honte d'avoir souvent prêché ce que j'ai prêché. C'est tout ce que je savais à l'époque.

Mais cela fut certainement un choc pour moi de découvrir que je n'abordais jamais une bonne partie de l'Evangile.

Comme moi, beaucoup d'entre vous devront "sonder les Ecritures" pour voir si ces choses sont vraies, comme l'ont fait les Béréens.

Croyez-moi, j'ai combattu ces vérités pendant des mois, avant de me laisser convaincre. Je savais que leurs implications étaient capitales, mais je ne voulais pas leur faire face.

Pourtant, tout est écrit noir sur blanc.

Et il ne s'agit pas d'un sujet secondaire.

Nous parlons ici de vérités fondamentales de l'Evangile.

Quand j'eus publié une première version de cet article, beaucoup de lecteurs m'ont écrit pour me dire que le brigand sur la croix n'était ni baptisé d'eau ni baptisé du Saint-Esprit, mais qu'il a quand même reçu le salut.

Croyez-moi, je savais employer les mêmes objections avant d'être convaincu du contraire. Mais Dieu a balayé toutes mes excuses l'une après l'autre.

Permettez-moi donc de parler de cette question du brigand sur la croix.

La question la plus évidente est la suivante :

_ "Cet événement s'est-il produit sous l'ancienne alliance ou sous la nouvelle ? Quand Jésus a offert le salut au brigand, était-ce sous l'ancienne alliance, ou sous la nouvelle alliance ?

Il est clair que l'on ne pouvait pas devenir un véritable Chrétien, né de nouveau et membre du Corps de Christ, tant que la nouvelle alliance n'avait pas été promulguée.

Pour que cette nouvelle alliance soit effective, il fallait que Jésus, l'Agneau du sacrifice, passe par la mort et soit aussi ressuscité d'entre les morts. Nous savons tous cela. Jésus devait d'abord mourir, ressusciter d'entre les morts, monter au Ciel, et répandre le Saint-Esprit, avant que l'Eglise puisse réellement être créée, et que la nouvelle naissance soit offerte.

C'est pour cela que ceux qui vivaient sous l'Ancien Testament, ou même à l'époque de Jésus, ne pouvaient pas passer par la nouvelle naissance que nous pouvons recevoir aujourd'hui. Cela n'était pas possible.

Rappelez-vous que Jésus a dit que Jean-Baptiste était le plus grand parmi ceux qui étaient nés de femmes, mais que le plus petit dans le Royaume était plus grand que lui.

Jean-Baptiste ne pouvait pas devenir un "Chrétien né de nouveau," parce que la nouvelle alliance n'était pas encore en vigueur. Je suppose qu'il aurait fortement aimé pouvoir en bénéficier ! Jésus mourut et ressuscita pour nous acquérir cette merveilleuse vie nouvelle en Lui. Nous le savons tous, n'est-ce pas ? Gloire à Dieu !

Revenons au brigand. Il est clair que la conversation qu'il a eue avec Jésus se passait sous l'ancienne alliance. Il était sans doute Juif, l'un des membres du peuple de Dieu, qui, quoique pécheur, a reçu le merveilleux pardon de Jésus, quand il s'est repenti et s'est tourné vers le Seigneur.*


**Note M.A.V.: On peut aussi considérer que le Seigneur, comme le dit plus loin Andrew Strom, a tenu compte des circonstances: il était im- possible matériellement que cet homme fût baptisé... De plus, il avait certainement déjà vécu un baptême par immersion : tous le peuple juif était passé par le baptême de repentance de Jean-Baptiste. Le brigand a reçu une extraordinaire conviction de péché venu du Saint-Esprit puisqu'il dit : "Nous avons mérité ce qui nous arrive", qui est en même temps une confession publique. Mon coeur tendrait plutôt à penser qu'il est un converti précurseur de la Nouvelle Alliance : "Aujourd'hui même, tu seras avec moi dans le paradis", lui dit Jésus: donc il fera partie du Royaume "aujourd'hui même". Mais inutile de polémiquer là-dessus ! La seule chose qui importe, c'est que cet homme a été sauvé, que ce soit sous l'ancienne ou sous la nouvelle Alliance. Il l'a été par la conviction de péché, et probablement a-t-il reçu une nouvelle naissance pour que ses yeux spirituels puissent s'ouvrir au point de s'écrier: "... Quand tu viendras dans ton règne", alors même que tous ses apôtres pensaient que l'histoire se terminait là et qu'ils n'ont même pas cru, au début, à la résurrection de Christ ! Reprenons l'article d'Andrew Strom.

Nous vivons aujourd'hui dans des conditions complètement différentes. Nous pouvons actuellement marcher sur un chemin nouveau et vivant.

Comment pouvons-nous nous y engager ? En passant par une nouvelle naissance, d'eau et d'Esprit.

Cela n'est possible que depuis la Pentecôte, depuis le jour où l'Eglise a commencé.

Je ne dis pas qu'il ne soit pas possible aujourd'hui de passer par la repentance sur un lit de mort. Je suis certain que Dieu a bien souvent fait bénéficier de Sa miséricorde des gens qui se sont tournés vers Lui sur leur lit de mort. Mais ce sont des situations très particulières. Elles ne sont pas la "norme" pour les Chrétiens du Nouveau Testament.

Pour entrer dans la nouvelle alliance, je crois qu'il est essentiel de passer par la repentance, le baptême d'eau et le baptême du Saint-Esprit.

Je l'ai dit, beaucoup de gens me proposent leurs propres vues et opinions sur ce sujet, sans avoir réellement étudié les Ecritures.

Il est important de nous rappeler que les doctrines fondamentales de la Bible ne dépendent pas des opinions personnelles. Ces doctrines établissent ce qu'affirment les Ecritures.

Je vous le dis, j'ai passé des mois à étudier et à prier à ce sujet. L'importance de ces thèmes le nécessitait. J'ai honnêtement considéré ce problème sous tous les angles possibles.

Veuillez le traiter avec tout le sérieux qu'il mérite. Il s'agit d'un domaine crucial. Je crois que nous parlons ici de choses qui concernent le salut. Le problème est extrêmement important. Lisez simplement les Ecritures.

Il ne devrait vous prendre qu'un peu moins d'une heure pour étudier les passages que je vous ai signalés plus haut. J'exhorte tous ceux d'entre vous qui éprouvent le moindre intérêt pour ce sujet de lire ces passages.

Je sais très bien que la doctrine, par sa nature même, tend à diviser. Et je sais que je prends un grand risque en parlant aussi ouvertement d'un sujet tellement controversé. En général, je m'efforce de me tenir à l'écart de tout débat doctrinal. Je ne prends la peine de m'agiter que lorsqu'il s'agit de problèmes réellement importants et fondamentaux.

Vous remarquerez que, bien que je m'occupe d'un site "prophétique," je ne me suis jamais lancé dans un débat sur l'époque de l'Enlèvement de l'Eglise, ou sur la signification réelle des 70 semaines de Daniel, par exemple. Pour être honnête, je considère de tels débats comme parfaitement inutiles et ennuyeux. Cela fait longtemps que je connais tous les arguments des uns et des autres, et je ne peux plus en absorber davantage. Je n'ai aucun désir d'aller à la chasse aux arguments.

Les choses qui m'intéressent vraiment, ce sont celles qui touchent, par exemple, aux conditions du salut, ou au plan de Dieu pour Son Eglise.

Car je crois que le diable nous aveugle à certaines réalités cruciales. Et Dieu veut restaurer ces vérités dans l'Eglise.

Imaginez un moment que j'aie raison, et que les baptêmes d'eau et du Saint-Esprit sont bien plus importants que nous ne le pensons en général. Pensez seulement aux milliers de Chrétiens qui ont reçu le baptême du Saint-Esprit (avec "parler en langues"), mais qui ne se sont jamais souciés de passer par le baptême d'eau par immersion.

Après tout, n'est-ce pas un "simple rituel symbolique" ?

Ils se disent peut-être qu'ils ont été "aspergés" alors qu'ils étaient bébés. Je connais moi-même beaucoup de gens dans cette situation.

Je pense que c'est quelque chose de terrible, et je crois que Dieu le pense aussi.

Sans parler de tous les Chrétiens qui n'ont pas encore été baptisés dans le Saint-Esprit !

Ne pensez-vous pas que le cœur de Dieu souffre de tout cela ? Pourquoi ne faisons-nous aucun cas de Ses commandements ? C'est sans doute à cause des traditions de nos églises et de nos habitudes religieuses.

Mes amis, il faut que tout cela change ! Et je crois que cela ne changera que si l'on ose remettre en question certaines doc- trines.

Si j'ai raison, le diable ne peut que me combattre de toutes ses forces.

Il aime tout ce qui affaiblit les Chrétiens, et tout ce qui con- tribue à les enchaîner.

La doctrine du salut est réellement une doctrine fonda- mentale.

Sinon, je ne m'en occuperais même pas. Mais je me suis attelé à la tâche, et j'ai engagé ma réputation. Je ne le fais pas à la légère.

Quelques lecteurs m'ont accusé d'être "légaliste" et de ne m'intéresser qu'à des "points secondaires." Mais je ne le vois pas ainsi. Je l'ai déjà dit, défendre certaines doctrines secondaires revient à "couler le moucheron."

Mais d'autres doctrines sont absolument fondamentales. Je crois que la doctrine du salut entre dans cette catégorie. D'autres m'ont accusé d'être trop "littéral." J'ai dû en rire ! Si la doctrine du salut est réellement cruciale, pouvons-nous être trop "littéral" à son sujet ? De toute manière, devrions-nous jamais être autre chose que "trop littéral" ?

D'autres lecteurs m'ont accusé de croire que la nouvelle naissance était acquise par le baptême d'eau. Mais ce n'est pas le cas.

Je crois que trois choses sont essentielles :

la repentance, le baptême d'eau, et le baptême dans le Saint-Esprit.

Je ne crois donc pas que le baptême d'eau nous donne la nouvelle naissance. Mais ces trois conditions sont également importantes, et nous devons les avoir accomplies toutes les trois pour pouvoir nous considérer comme des "Chrétiens du Nouveau Testament." C'est du moins ma conviction actuelle.

D'autres lecteurs m'ont cité le verset de l'épître aux Romains, qui dit :

"Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l'a ressuscité des morts, tu seras sauvé" (Romains 10 : 9).

Il est vrai qu'un certain nombre de théologiens croient que cette déclaration était employée comme une sorte de "confession baptismale" dans l'Eglise primitive. Il y a des années, j'ai appartenu à une église qui enseignait exactement cela. Pour moi, ce verset, à lui tout seul, ne prouve pas grand-chose sur le plan doctrinal.

Il faut le rapprocher du contexte de tout le Nouveau Testament, pour en avoir une juste perspective.

En tout cas, il ne peut pas être employé pour justifier le fait que l'on demande à Jésus "d'entrer dans notre cœur."

Mais on m'a fait une critique plus sérieuse. On m'a accusé de prêcher une sorte de " justification par les œuvres," en disant que les baptêmes d'eau et du Saint-Esprit étaient essentiels. Ou encore que "j'ajoutais à l'Evangile," et que je privais les Chrétiens de leur liberté, comme le faisaient les Galates.

Ce sont des accusations sérieuses. Mais examinons-les sérieusement.

Est-ce que le baptême d'eau est une "œuvre" que je peux accomplir moi-même ?

Le baptême du Saint-Esprit est-il une "œuvre" ? Je ne le crois pas ! Ce sont des expériences spirituelles qui nous sont données, et par lesquelles nous passons. Ce ne sont pas des choses que nous pouvons faire nous-mêmes. Puis-je me baptiser moi-même ? Non ! Ne s'agit-il pas d'un bref acte de simple foi et d'obéissance ? Pour moi, le baptême d'eau n'est pas plus une "œuvre" que le fait, par exemple, de "prononcer la prière du pécheur."

Le fait d'ouvrir la bouche, de remuer ses lèvres et de prier ne peut pas être considéré comme une œuvre. Pas plus que le baptême !

Après tout, faire ces choses ne prend qu'un instant. La vraie question est la suivante :

-" Le baptême d'eau est-il un acte authentiquement spirituel, ou n'est-il qu'un simple rituel symbolique ?"

C'est la vraie question. Cela soulève aussi la question de la "commodité." A notre époque, nous aimons les petites choses bien confortables et faciles. N'est-ce pas vrai ? "Demande simplement à Jésus d'entrer !"

Nous pouvons penser que le baptême d'eau soit un acte qui n'est pas très commode. Il faut se mouiller !

Mais, finalement, le vrai problème est le suivant : nous devons décider clairement si nous voulons faire les choses comme la Bible le demande, ou de la manière commode qui nous arrange aujourd'hui. C'est aussi simple que cela !

Parlons aussi de ce que l'on m'a encore signalé :

- " Où se trouve la foi dans tout cela ? "

Ne devons-nous pas être sauvés par la foi ? Absolument ! Dans ce domaine, la foi est l'élément le plus important.

Que se passe-t-il quand quelqu'un entend l'Evangile et croit ?

Ce moment est capital !

Mais devient-il automatiquement un Chrétien à ce moment-là ? Lui suffit-il de croire ce qu'il a entendu ? Ou doit-il aussi mettre sa foi en action pour devenir un Chrétien ?

Les Juifs qui furent "vivement touchés," en écoutant le discours de Pierre à la Pentecôte, sont-ils devenus automatiquement Chrétiens à ce moment-là, ou durent-ils aussi faire quelque chose dans la foi, pour devenir des Chrétiens ?

Il est clair qu'ils durent aussi faire quelque chose, parce que Pierre leur dit :

"Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit" (Actes 2 : 38).

Il est clair que l'obéissance à chacun de ces trois éléments implique l'exercice de la foi en Jésus !

Toutefois, je crois que quand la Bible parle de la "foi qui nous sauve," ou du fait d'être "justifiés par la foi," elle parle de la "vie de foi" que nous devons mener après être devenus des Chrétiens.

Il s'agit, pour nous, de marcher par la foi jour après jour, instant après instant, dès que nous sommes devenus Chrétiens. C'est cela qui nous justifie devant Dieu.

Nous avons été couverts du sang de Jésus. Cela efface notre péché, et nous rend purs devant Dieu. Si nous marchons par la foi, couverts par le sang de Jésus, nous sommes sauvés, et nous devons continuer à marcher de cette manière.

Il est clair dans la Bible que nous ne pouvons marcher dans cette foi qui sauve que par la puissance du Saint-Esprit.

Cette foi est un don de Dieu.

"Cela ne vient pas de nous-mêmes", afin que personne ne se glorifie.

Cette foi, com- me l'amour de Dieu, est dé- versée dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné.

Comment pourrions-nous donc la recevoir, sans recevoir le Saint-Esprit ?

Cela nous ramène à la repentance, au baptême d'eau par immersion, et au baptême du Saint-Esprit, qui sont nos points de départ essentiels dans cette vie de foi.

En outre, quelques lecteurs ont mentionné quelque chose de très intéressant dans le Livre des Actes. Il est clair que, dans ce Livre, tous les Chrétiens furent baptisés "au nom du Seigneur Jésus," ou "au nom de Jésus-Christ."

Aujourd'hui, la plupart des églises baptisent "au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit."

Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un point capital. Mais je crois que si les premiers Chrétiens pensaient qu'il était important de prononcer le nom de Jésus lorsque les gens prenaient le baptême, il est donc important que je le fasse aussi.

Je ne suis pas légaliste à ce sujet. Mais, personnellement, je baptise les nouveaux convertis "au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, au nom de Jésus."

Ainsi, je peux être en conformité avec tout ce qui est écrit.

Bref, je suis convaincu que Dieu est en train de restaurer progressivement dans l'Eglise tout ce qu'elle avait perdu au cours des périodes sombres de l'Histoire.

La Réforme de Luther a permis la restauration de la "justification par la foi." Les Anabaptistes ont réintroduit le baptême par immersion. Wesley a restauré l'importance de la "nouvelle naissance," et, au cours du dernier siècle, les Pentecôtistes ont redécouvert le baptême dans le Saint-Esprit et les dons spirituels.

Bien d'autres choses ont encore été restaurées, mais je n'ai fait qu'un bref rappel. Je crois que nous sommes actuellement à l'époque où Dieu désire restaurer l'Eglise dans sa gloire originelle, dans toutes ses doctrines et pratiques, dans la vie de l'Eglise, dans l'Evangile originel intégral, dans les cinq ministères, dans tous les domaines. Je crois que c'est ce qui va se passer dans le prochain réveil.

C'est aussi pour cela que je crois que les doctrines fondamentales du Nouveau Testament sont si importantes.

Dans les siècles passés, comme aujourd'hui, les Chrétiens marchaient à la lumière qu'ils avaient reçue, et Dieu les jugera selon la lumière dont ils disposaient. Mais aujourd'hui, nous vivons à l'époque où l'Eglise est en train d'être entièrement restaurée, dans de nombreux domaines.

Les choses vont donc devenir très inconfortables, et nous allons être profondément secoués.

Une nouvelle Réforme s'approche, et il est important qu'elle n'épargne rien de ce qui doit être modifié !

Sinon nos enfants devront attendre une autre Réforme, pour modifier tout ce que nous n'aurons pas modifié ! Voulons-nous, cette fois, faire une Réforme aussi complète que possible ?

Car Christ ne peut pas revenir, tant que Sa glorieuse Epouse ne se sera pas préparée pour Lui, "sans tache, ni ride, ni rien de semblable."

Sans aucun doute, nous vivons à l'époque du "rétablissement de toutes choses," dont parle l'Ecriture.

Le texte original peut être lu en anglais à cette page http://www.revivalschool.com/?p=128
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